Aéroport de Mayotte : la tour de toutes les railleries

Elle serait équipée d’un matériel « nec ultra » mais installée dans un empilement de conteneurs métalliques qui en fait la risée de tous. Inaugurée la semaine dernière, hors présence des journalistes, la nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de Mayotte fait le « buzz » sur les réseaux sociaux et fait couler de la salive dans l’opinion publique locale et régionale. Elle est devenue un sujet d’attraction pour les visiteurs de passage en Petite-Terre.

La Refondation de Mayotte post cyclone Chido est tout sauf un long fleuve tranquille. Les sujets de désaccord entre élus locaux et populations d’une part, et les services de l’Etat d’autre part. Si l’objectif recherché par tous demeure le même, il en est tout autrement de la manière et des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Au pays du provisoire qui dure longtemps, on se veut vigilant, et les habitants réclament du solide, de l’appréciable dans le long terme et surtout du design. Dans ce cas de figure, comment concilier réponse à l’urgence et construction rapide et durable ? Vue de loin, cette nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de Pamandzi se fond dans le décor à côté de la précédente mise hors service par le cyclone Chido. Une apparence seulement car lorsqu’on se rapproche d’un peu plus près, l’originalité de l’ouvrage ne peut que générer moult commentaires. Une originalité source d’attirance du public depuis une semaine, une attraction pour des certaines personnes qui viennent parfois de très loin en Grande-Terre pour voir cette tour de contrôle devenue objet de railleries sur les réseaux sociaux, les prises de paroles de certains élus locaux et surtout des écrits des médias comoriens qui critiquent dans leur grande majorité, et par la même occasion de la reconstruction et refondation annoncée de Mayotte. « Et vous voulez nous faire croire qu’on est ici en France, franchement c’est du n’importe quoi, je plains les Mahorais qui ont choisi de rester français envers et contre le monde  » blâme Jay Seebun, un ressortissant mauricien. « Contractor » dans le secteur du bâtiment dans son île natale, il est venu prospecter des opportunités de marché dans le cadre de la Refondation de Mayotte annoncée pour début 2026. « Oui vraiment, ça se voit que la métropole se fout de nous et qu’il n’y aura jamais 4 milliards d’euros investis dans cette île comme annoncé par le gouvernement…

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