Après l’accueil triomphal réservé aux jeunes sportifs mahorais de retour des Jeux des Jeunes de l’Océan Indien (JJOI) aux Seychelles, l’heure est désormais à la contestation. La société civile, et plus particulièrement le collectif des citoyens 2018 est montée au créneau pour dénoncer le traitement infligé aux athlètes mahorais par la délégation comorienne, et réclamer des réponses des autorités locales et nationales.
Depuis plusieurs jours, les membres du collectif des citoyens 2018 occupent symboliquement le parvis de l’hôtel de ville de Mamoudzou. Banderoles et slogans dénoncent les humiliations subies par les jeunes sportifs mahorais lors des compétitions. Certaines pancartes s’adressent directement au président comorien Azali Assoumani.
« Nous ne leur avons pas confié nos enfants pour qu’ils servent de chiffons politiques aux Comoriens, ni pour qu’ils soient traumatisés », s’indigne une manifestante. Les femmes, jeunes et âgées, se relaient jour et nuit pour maintenir la pression. Elles accusent notamment la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES), responsable de la délégation mahoraise, de n’avoir pas protégé les mineurs envoyés aux Seychelles.
Safina Soula : « C’est Mayotte toute entière qui a été insultée »
Parmi les voix fortes de ce mouvement, celle de Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens 2018 qui insiste sur la portée symbolique de ce qui s’est joué aux Seychelles : « Ce ne sont pas que nos enfants qui ont été humiliés, c’est Mayotte toute entière. Je ne vois pas ce que notre île a à faire dans cette mascarade. »…
Journaliste politique & économique