Depuis 2023, l’eau ne coule plus que par intermittence à Mayotte. Mais depuis plus d’une semaine, dans le Sud et l’Ouest de l’île, le rythme est devenu implacable : vingt-quatre heures d’eau, quatre-vingt-seize heures de coupure. En cause, des travaux de maintenance sur l’usine de potabilisation d’Ourovéni, qui réduisent la production d’environ 6 000 m³ par jour. Une mesure nécessaire, dit-on, mais dont les conséquences pèsent lourdement sur le quotidien des familles comme sur l’activité économique.
À Chiconi, Soumayyah Madi jongle avec les bassines, les horaires et la fatigue : « On a une bassine énorme dans notre salle de bain, mais même avec ça, c’est compliqué. J’ai des enfants en bas âge, il faut tout anticiper, ne rien oublier. » Les heures de répit sont rares : « La période où on a de l’eau, c’est une nuit. » À Chirongui, l’eau est revenue dimanche après-midi, pour disparaître dès le lendemain matin. « Ça ne laisse pas…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.