Ce n’est pas encore l’insurrection dans la prison de Majicavo, mais tous les ingrédients y seraient réunis. L’unique centre pénitencier de Mayotte serait en faillite et n’aurait plus les moyens de se procurer de la nourriture pour les détenus. En cause, de très grands retards de paiement auprès des fournisseurs qui refusent de livrer quelque produit que ce soit sans paiement en cash. La surpopulation carcérale en serait la cause.
Piteuse état que celle de la France sur le territoire de Mayotte actuellement. Pilier de l’Etat de droit et mission régalienne parmi les premiers, la justice fait malheureusement partie des causes sacrifiées par les gouvernements successifs sous la présidence d’Emanuel Macron dans la corbeille des promesses à ne pas tenir. S’il vrai que des parlementaires de l’île ne cessent d’alerter le pouvoir sur les retards conjoncturels dans les programmations figurant dans différentes lois récentes au profit du département (en haut de page, la cité judiciaire et la seconde prison), nul ne s’attendait au nouveau cri d’alarme – un de plus dirait-on – des gardiens de prison affecté au pénitencier de Majicavo. Le syndicat Force Ouvrière (FO justice), annonce que l’établissement est en faillite, plus aucun kopeck dans les tiroirs de la prison.
« Quand je dis plus d’argent, c’est loin d’être une blague », souligne Houmadi Mouhamadi, délégué syndical dans l’établissement, « nous n’avons plus les moyens de…
Journaliste politique & économique




































