L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Progressif, différencié… mais pas encore acquis

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

Hier après-midi, le gouvernement présentait son plan de déconfinement à travers la voix du premier ministre, Édouard Philippe. Un déconfinement qui se veut progressif et différencié, mais également soumis aux chiffres de la contamination d’ici là. Autant dire qu’à Mayotte, rien n’est encore joué. Résumé.

“Un régime de liberté dans lequel nous devons fixer des exceptions” : voilà comment le premier ministre, Édouard Philippe, a résumé le plan de déconfinement qu’il présentait devant l’Assemblée nationale. Un confinement qualifié de “nécessité”, mais qui “pourrait avoir des effets délétères s’il durait trop longtemps.” Si “délétères” que le 1er ministre n’a pas hésité à parler de “risques d’écroulement.” Le déconfinement “aussi attendu que risqué” annoncé pour le 11 mai prochain aura donc bien lieu, mais de manière progressive et différenciée puisqu’il faudra “apprendre à vivre avec le virus et apprendre à nous en protéger”, sous peine de “voir repartir l’épidémie.”

Concrètement donc, le déconfinement tiendra d’abord compte de la situation épidémiologique de chaque département, y compris en Outre-mer. Pour cela, trois ensembles de critères ont été déterminés pour identifier les départements où le déconfinement devra prendre une forme “plus stricte” : le taux de cas nouveaux sur une période de sept jours, le niveau de tension des capacités hospitalières régionales en service de réanimation, et les capacités du système local de tests et de détection des chaînes de contamination. Trois indicateurs qui seront figés le 7 mai afin de dire si, oui ou non, tel ou tel département peut être déconfiné.

Rien d’acquis donc, ledit déconfinement restant soumis à de bons résultats. Qu’en sera-t-il pour Mayotte, qui connait une augmentation du nombre de cas de Covid-19 et où le confinement s’est particulièrement relâché ses derniers jours ? Point de précision pour le moment, si ce n’est la règle en vigueur ailleurs : “Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, alors nous ne déconfinerons pas.” Une chose est sûre, en revanche : “Les autorités locales, maires ou préfets, auront la possibilité d’adapter la stratégie nationale en fonction de la situation des territoires.”

Des masques et des tests

Mais, même pour les départements qui pourront, dès le 11 mai prochain, être déconfinés, la vie ne reprendra pas son cours tout à fait normal. Les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières devront continuer à être appliqués, accompagnées du port du masque. Mais y en aura-t-il pour tout le monde ? “Nous recevons près de 100 millions de masques chirurgicaux par semaine”, a assuré le premier ministre, ajoutant que “nous recevrons près de 20 millions de masques grand public lavables à compter du mois de mai.” Des chiffres qui s’ajoutent aux masques déjà acquis par certaines entreprises et collectivités locales. Ces dernières seront d’ailleurs soutenues par l’État, “qui prendra en charge 50 % du coût des masques dans la limite d’un prix de référence.” Collectivités, commerces, entreprises, mais aussi distribution via les CCAS pour les publics les plus fragiles : “Il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai”, a confirmé Édouard Philippe.

Et ce n’est pas tout puisque, au-delà du port du masque obligatoire dès lors que les mesures de distanciation sociale ne peuvent être respectées, il s’agira également de tester. Objectif : “700.000 tests par semaine”, comprenant l’identification des cas contacts, et qui seront pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

Par ailleurs, les déplacements d’un département à l’autre demeureront soumis à des raisons familiales ou professionnelles, les pratiques de sports collectifs, de contact ou en salle fermée seront interdits, les plages demeureront inaccessibles, tout comme les salles de concert, polyvalentes, les cinémas, etc. Les lieux de cultes devraient pouvoir rouvrir dès le 11 mai, sans toutefois pouvoir organiser de cérémonies avant le 2 juin, les rassemblements demeurant proscrits.

Bar et restaurants : pas avant le 2 juin

Quant aux commerces, s’ils pourront rouvrir dans les départements autorisés dès le 11 mai – en respectant toutefois une limitation de nombre de clients présents simultanément –, cela ne sera pas le cas des bars, cafés et restaurants. Le cas de ces derniers sera ainsi fixé à la fin du mois de mai pour une possible réouverture à partir du 2 juin.

Pour les autres entreprises, “le télétravail doit être maintenu partout où c’est possible au moins pour les 3 prochaines semaines afin de limiter les contacts”, a expliqué Édouard Philippe, assurant que “les dispositifs d’activité partielle seront maintenus jusqu’au 1er juin et qu’ils pourront ensuite être adaptés.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Wuambushu 2 : « un quartier entier de Mamoudzou nettoyé de « ses bangas » »

Après une semaine d’opération « Mayotte place nette », le nouveau nom de Wuambushu 2, Marie Guévenoux a défendu un premier bilan sur la chaîne Sud...

Pêche illégale : Près d’une tonne de poissons saisis au port de M’tsapéré ce lundi

Dans sa lutte contre l’immigration et le travail informel, l’État a décidé d’étendre l’opération Wuambushu 2, ou « Place nette » pour sa dénomination officielle, au...

Fatma : L’événement dédié à l’art mahorais marque un vrai retour

Ce seizième anniversaire du Festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma) est célébré en grande pompe. En relation directe avec la commémoration de l'abolition...

Jugé en récidive, un voleur de téléphone échappe à la prison

Un jeune homme de 19 ans, jugé au tribunal judiciaire de Mamoudzou, ce lundi après-midi, pour des faits de vol commis à Tsararano (Dembéni)...

Comores : Un collectif dénonce les longs délais de délivrance des certificats de mariage

A cause de ces lenteurs, certaines familles franco-comoriennes attendent depuis 2021 la transcription de leurs certificats de mariage. La procédure, qui ne devrait pas...