L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Lisser la vague pour éviter le tsunami à Mayotte

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

Le déconfinement ne sera pas pour aujourd’hui. Vendredi, le préfet Jean-François Colombet annonçait la décision du gouvernement. Mayotte demeure donc confinée malgré un assouplissement pour certains commerces. Un report qui répond aux craintes de l’ARS de voir l’épidémie, déjà en large circulation sur le territoire, grimper en flèche. Objectif : lisser la vague épidémique pour ne pas se retrouver face à un tsunami.

Soulagée la directrice de l’ARS, Dominique Voynet ? Au moins en partie. En repoussant le déconfinement à une date ultérieure, le gouvernement répond à sa crainte : voir l’épidémie de Covid-19, déjà en grande circulation sur le territoire, grimper en flèche en cas de retour à la normale. Vendredi soir en effet, le préfet Jean-François Colombet a confirmé sur l’antenne de nos confrères de Mayotte la 1ère que seuls les petits commerces – hors bars et restaurants – pourraient réouvrir sous réserve de faire respecter les gestes barrières et le port du masque. Un assouplissement qui doit s’accompagner de la mise en place de “brigades avec des services civiques pour proposer du gel hydroalcoolique et des masques aux personnes qui n’en seraient pas équipées”, a promis le haut fonctionnaire. Pas de réouverture des écoles ce jour non plus, mais possiblement le 25 mai si les conditions de sécurité sanitaire le permettent. Rien de moins sûr donc.

Un report du déconfinement à une date encore inconnue destiné à lisser la “vague épidémique”, terme préféré par l’ARS à celui de pic. Dominique Voynet, directrice de l’organisme, l’expliquait vendredi matin, lors de son point presse bi-hebdomadaire : “On reste sur un modèle de vague. On parle de pic par commodité, mais tant qu’on ne l’a pas eu on ne sait pas jusqu’où cela peut monter. (…) Jusqu’à présent, nous avons travaillé sur des modèles mathématiques qui prévoyaient le confinement, avec différents scénarios – très bien ou moyennement respecté –, mais pas sur des modèles prévoyant un déconfinement.” Or, “le modèle du confinement bien respecté correspond à ce qu’on a vu jusqu’à fin avril. (…) Le R0 était alors en dessous de 1. [Mais] depuis le 25 avril, on a une augmentation de nombre de cas et un R0 passé à 1,5. L’épidémie augmente donc à un rythme modéré, mais elle augmente (…) sans que l’on sache si l’accentuation du déconfinement conduira à une explosion du nombre de cas ou à une croissance plus régulière”. Pour rappel, lesdits modèles annoncent un apogée de l’épidémie aux alentours du 21 mai, suivi d’une chute du nombre de cas positifs.

Et de poursuivre, à ce moment où, bien que devinant la décision, elle n’en connaissait pas encore la teneur officielle : “Quelle que soit la décision prise, le déconfinement ne peut pas être rapide et général, il ne peut pas faire l’impasse sur la priorité absolue qu’est le respect des gestes barrières. La distribution de masques à chaque habitant, la volonté d’assurer l’accès à l’eau pour permettre à tout le monde de se laver les mains, et celle de faire respecter les distances physiques, en sont des préalables.” Sur le papier, nous en sommes là : dans l’attente de rentrer dans le vif du sujet.

Un avion sanitaire pour Mayotte

Une attente qui demande de la préparation et de libérer de la place au sein des services du CHM concernés par l’épidémie, médecine et réanimation. C’est la raison des évacuations sanitaires vers le CHU de La Réunion (il y en a eu 47 entre le 3 et le 17 mai, dont six patients touchés par le virus, ndlr). Une nouvelle sur ce point : l’arrivée d’ici quelques jours d’un avion sanitaire qui permettra d’évacuer les patients Covid-19, ceux-ci ne pouvant être pris en charge sur les vols maintenus par Air Austral entre les deux départements. Au moins quatre vols par semaine sont prévus.

Et puis, il faut prévoir des tests, autre point sensible compte tenu des difficultés d’acquisition du moment. “Notre capacité monte petit à petit, mais on reste encore limité”, a regretté la directrice de l’ARS en précisant toutefois : “Nous avons une capacité de 400 tests par jour. [Si nous devions les faire], cela supposerait de faire travailler le laboratoire du CHM 24/24h, ce qui n’a pas encore été nécessaire compte tenu du nombre de prescriptions. Quand nous en aurons besoin et que nous aurons le matériel pour, nous changerons de rythme.”

Arrivée prochaine de l’EMR

Du matériel qui arrivera en partie avec le Service militaire des armées, dont le déploiement n’a pas été sans complication compte tenu de l’espace et des moyens techniques qu’il nécessite. Une partie doit décoller ce soir de Paris pour une arrivée mardi matin à Mayotte. Dans cette première cargaison : 16 militaires en renfort, des lits et du matériel, dont un automate et des consommables pour augmenter la capacité des tests. Deux autres arriveront “dans les15 jours”. Une “garde avancée” qui précèdera le reste du détachement, ses 80 personnes et surtout l’Elément militaire de réanimation (EMR) prévu.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

Le journal des jeunes

À la Une

Pour la plage de Sohoa, c’est quoi la suite ?

A Chiconi, la municipalité fourmille de projets au sujet de la plage de Sohoa. Après la création d’un parking et la mise en place...

Défenseur des droits : Un rapport qui pointe de nombreux manquements aux droits à Mayotte

Venue sur le territoire en novembre 2023, Claire Hédon avait promis une attention particulière pour le département mahorais dans le dernier rapport du Défenseur...

RSMA : Les formés visent d’abord la confiance avant d’apprendre un métier

Direction le régiment du service militaire adapté (RSMA), à Combani, où une section de jeunes en formation militaire initiale apprend ou révise du français...

Une grande cagnotte pour venir en aide aux plus démunis

Soumaya Hadjy Mamode et Ibrahim, porteurs de deux initiatives citoyennes, s’allient pour organiser une grande maraude à destination des plus démunis le dimanche 7...

Un faré avant une future résidence sur les hauteurs d’Hajangoua

La première pierre du futur faré d’Hajangoua a été posée, ce jeudi soir. Ces travaux, réalisés dans le cadre du projet d’aménagement du quartier...