Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, la direction de la Protection maternelle infantile et de la prévention santé (PMI), en partenariat avec plusieurs structures locales, se mobilisent pour promouvoir une pratique qui tend à se perdre. Face aux enjeux de dénutrition du territoire, l’allaitement reste un moyen simple et efficace de nourrir son bébé. Ce lundi 4 août c’est à Mt’zamboro que se déroulait l’évènement
« Narihamuse wana watru »
« Narihamuse wana watru » – « Allaitons nos enfants » – est le slogan de cette campagne organisée dans plusieurs communes de Mayotte. Lundi, dans la cour de l’école T4 de Mtsamboro, une quarantaine de femmes et d’hommes ont écouté les conseils des professionnels aguerris de la protection médicale infantile.
Dès le début de la matinée, le maire de M’tzamboro a rappelé qu’à l’époque « les grands-mères élevaient déjà leurs enfants au sein, à l’ombre des cocotiers », soulignant que l’allaitement fut longtemps la norme sur l’île.
Bienfaits du lait maternel et conseils pratiques
Le lait maternel offre une « composition parfaite » pour le bébé : riche en eau et parfaitement dosé en calories, glucides, lipides et vitamines, il répond à tous les besoins nutritionnels de l’enfant, explique le Dr Agnès Sobry, médecin à la PMI du Nord. Selon le médecin « le lait maternel est le seul lait qui protège l’enfant contre les infections », prévenant ainsi bronchites et otites, souvent responsables de perte d’appétit et de poids.
Un geste de lien et de patience
L’allaitement ne se limite pas à la nutrition : c’est aussi une communication sensorielle précieuse. À travers le lait, l’enfant est sensibilisé aux odeurs, un atout pour la diversification alimentaire, recommandée dès le cinquième mois. « La montée de lait ne se fait pas toujours tout de suite », avertit Istanty Soumaila, infirmier puériculteur à la PMI de Mtsangamouji. Le bébé découvre la tétée, la maman doit apprendre à se faire confiance et s’armer de patience. Pour y parvenir, il est essentiel qu’elle soit entourée et soutenue : « n’hésitez pas à en parler aux grands-mères, plus expérimentées sur le sujet ». Ces journées de sensibilisation se poursuivront mardi 5 août à Dembéni et jeudi 7 août à Miréréni de Combani.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.