La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne est arrivée ce lundi à Mayotte pour une visite placée sous haute attente. Si certains voient dans ce déplacement une forme de reconnaissance, la question de l’éducation reste au cœur des inquiétudes. Associations de parents d’élèves et acteurs du terrain dénoncent une situation qualifiée de « dramatique » et exigent des mesures concrètes.
« C’était important pour moi de venir ici, huit mois après le cyclone Chido, d’abord pour faire le point sur l’état du bâti scolaire. On a vu ce matin que de grands progrès ont été réalisés. Je pense qu’il est important de rassurer les parents et les élèves sur le fait que la rentrée va se passer dans de bonnes conditions. L’avenir du territoire, c’est sa jeunesse. », a déclaré Élisabeth Borne.
Depuis des années, l’école mahoraise fait face à des difficultés structurelles : manque de professeurs, classes surchargées, infrastructures insuffisantes, tandis que de nombreux établissements endommagés par le cyclone Chido n’ont toujours pas été reconstruits.
Pour Youssouf Ali Rafza, présidente de l’Union Départementale des Conseils Syndicaux et Fédérations de Mayotte (UDCSFM), la situation n’est plus tenable : « On avait déjà une situation très particulière au niveau de l’éducation avant Chido, et aujourd’hui elle est dramatisée. Les infrastructures ne sont pas là, on a des surcharges de classes, et les professeurs ne veulent plus venir enseigner à Mayotte à cause du manque de logements et de la vie chère. »…
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