Une matinée d’échanges et de formation pour préparer les professionnels, les pouvoirs publics et les associations locales à utiliser au mieux les dispositions de la loi d’urgence post cyclone Chido. Une initiative solidaire portée par CT Consulting saluée par 240 participants qui avaient fait le déplacement lundi à la technopole de Dembéni. Ils ont bénéficié de l’expertise d’une personne qui a vécu le cyclone Irma qui a dévasté l’île de Saint-Martin aux Antilles il y a quelques années.
La reconstruction de Mayotte après le passage du cyclone Chido est désormais sur toutes les lèvres, les initiatives pour informer les populations sur les modalités pratiques de « la refondation » du territoire se multiplie depuis la semaine dernière à la technopole de Dembéni. En effet, après une conférence jeudi 22 mai 2025, consacrée à la convergence sociale sous l’impulsion des services de l’Etat, ce fut au tour du secteur privé de leur emboiter le pas lundi matin. Une initiative solidaire portée par le cabinet CT Consulting installé en métropole avec une antenne à Mayotte (en Petite-Terre). Suite aux nombreuses sollicitations dont il fut l’objet dans les jours qui ont suivi le passage du cyclone, son dirigeant, Christian Traoré, s’est trouvé très sollicité par localement par les pouvoirs publics, les collectivités locales et les associations. « Des marchés publics avaient été notifiés avant le cyclone, fallait-il les interrompre ou pas ? Comment gérer cette situation ? Des questions ont fusé de partout » selon le dirigeant d’entreprise qui était présent sur le territoire au moment du phénomène climatique dévastateur.
Répondre aux interrogations
Celui-ci a pris toute la mesure de la détresse des habitants de l’île, faisant le parallèle avec le cyclone Irma ayant causé des dégâts similaires sur l’île de Saint-Martin aux Antilles il y a quelques années. Il a alors décidé d’apporter sa contribution à la reconstruction de notre territoire dévasté. « La loi d’urgence votée dans la suite de Chido comporte un volet sur la commande publique, des règles ont été assouplies pour permettre une accélération des opérations et projets de reconstruction. Beaucoup parmi mes interlocuteurs cherchaient à savoir comment cette loi va s’appliquer à Mayotte et quels avantages comporte-t-il ? C’est pour répondre à toutes ces questions que j’ai décidé d’organiser cette matinée d’information et de formation en y associant l’IDFI, l’ADIM et la CCI », a expliqué Christian Traoré.
Cette matinée d’explication et de formation a permis d’éclairer le public sur l’utilisation des différents outils contenus dans la loi d’urgence Mayotte, sachant qu’elle ne durera que deux ans et qu’il va falloir par conséquent aller très vite dans la maîtrise desdits outils pour relancer l’économie de l’île via la commande publique. Le succès a été au rendez-vous de cet événement qui a vu la participation de 240 personnes issues notamment des services de l’Etat, du Département de Mayotte, d’établissements publics et privés et d’associations diverses et variées. Les échanges ont été très riches et porté sur des questions opérationnelles.
Journaliste politique & économique