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Législatives | La droite s’impose dans les deux circonscriptions

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C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Les résultats du second tour des élections législatives à Mayotte ont rendu leur verdict. Les candidats des Républicains Mansour Kamardine et Elad Chakrina ont été élus respectivement dans la circonscription du sud et dans celle du nord. Ce dernier s’est imposé grâce à seulement 12 voix d’écart quand son aîné lui, l’a largement emporté avec 64,61%.

Le 101ème département a une fois de plus confirmé son ancrage à droite depuis les élections municipales de 2014. Les scrutins se suivent et se ressemblent à quelques exceptions près. Hier soir, la fête était de nouveau dans le camp des Républicains un mois après le scrutin présidentiel qui avait vu une majorité d’électeurs ayant voté pour François Fillon (LR) au premier tour. Mansour Kamardine et Elad Charina se sont ainsi imposés dans leurs circonscriptions respectives. L’ancien député de 2002 à 2007 M. Kamardine revient 10 ans après son premier mandat de parlementaire. Il s’impose haut la main dans la 2ème circonscription celle du sud avec 64,61% des voix contre 35,39% pour son adversaire centriste Ibrahim Boinahery (MDM – Mouvement pour le développement de Mayotte). « Un très grand merci à la population mahoraise. Un immense bonheur m’habite. C’est un immense plaisir de revenir sur le devant de la scène », a réagi hier soir le vainqueur du scrutin dans le sud sur les ondes de nos confrères de Mayotte 1ère. « La victoire de Mansour Kamardine est un grand soulagement, après deux tentatives infructueuses (2007 et 2012). Le « Tous contre Mansour » ne pouvait pas continuer. Nous avons besoin d’une voix forte à l’Assemblée pour porter des dossiers comme l’insécurité ou l’égalité des chances », a réagi sur la 1ère Ahamada Ousséni (directeur de cabinet du président du conseil départemental) .

« En mai 2016, certains électeurs sont venus me voir pour que je me présente, mais le cœur n’y était pas. Ce soir, ces personnes sont là avec moi. Je leur dédie ma victoire (…). Je sais que la tâche est immense. Je suis prêt mentalement. J’appelle désormais à un grand rassemblement. Rien ne pourra se faire si nous ne sommes pas unis », se veux fédérateur Mansour Kamardine qui a tendu la main à Ibrahim Boinahery, le candidat malheureux du MDM. Ce dernier a admis sa défaite. « Il n’y a pas photo », sont les premiers mots que nous a livrés par téléphone l’ancien maire de Tsingoni en réaction à la publication des résultats.

« C’est la confirmation du premier tour. Les électeurs mahorais sont attachés aux partis. Mieux on est organisé, mieux les électeurs nous font confiance », a-t-il ajouté. Aucun sentiment d’échec néanmoins chez le vaincu: « il faut voir nos scores aux précédentes élections législatives. Cela fait deux ans que le MDM se reconstruit. C’est un exploit pour moi et le parti d’être arrivé au second tour. Il faut poursuivre la reconstruction ». En attendant, Ibrahim Boinahery s’est quelque peu projeté dans son avenir politique : « je vais rester dans la politique. Dans mon village Tsingoni, je fais plus de 60%, donc je ne vais pas les abandonner. La priorité c’est la reconstruction du parti ». Néanmoins, il ne dit pas encore s’il sera candidat ou pas en 2020 aux élections municipales dans son fief. Il a également appelé à se rassembler derrière le nouveau député élu Mansour Kamardine: « Mayotte n’a pas besoin d’élus qui se déchirent. Il faut donc soutenir notre député. » Pour comprendre la défaite de son candidat Saindou Assani secrétaire général du MDM, voit plusieurs explications : « nous n’avons pas fait une mauvaise campagne. Avec des moyens inférieurs à nos adversaires, nous avons mené un beau combat. Si le PS avait joué le jeu dans la deuxième circonscription, le résultat aurait été différent (NDLR: Ibrahim Aboubacar, le député sortant n’a pas donné de consigne de vote) ».

Chakrina l’emporte avec seulement 12 voix d’écart

Dans la première circonscription, celle du nord, c’est donc un autre candidat LR qui s’est imposé, mais cette fois-ci dans un mouchoir de poche. En effet, Elad Chakrina a gagné le second tour avec 50,04% des suffrages contre 49,96% pour son adversaire Ramlati Ali (PS). Seules 12 petites voix séparent les deux candidats. Un score très serré par rapport auquel la candidate socialiste injoignable hier soir, n’a pas encore réagi. Le jeune avocat quant à lui est resté prudent : « si les résultats sont confirmés, ce sera un nouveau départ et un nouveau souffle pour Mayotte (…). Nous allons nous mettre au travail le plus rapidement possible ». Pour autant, le jeune député n’a pas refusé de répondre aux questions au sujet de son avenir parlementaire et notamment la place qu’il jouera ou non au sein de la majorité présidentielle (plus de 300 sièges obtenus par « la République en marche », le mouvement du président Macron): « la majorité actuelle s’inscrit dans une démarche d’ouverture. Nous ne serons pas dans une logique d’opposition en tant que telle. Il sera important de travailler en bonne intelligence et de voir sur quels textes de loi nous pourrons nous mettre d’accord. Nous conservons notre identité politique, mais nous travaillerons avec ceux qui veulent faire avancer les intérêts de Mayotte ».

L’île au lagon sera-t-elle dans la majorité présidentielle?

C’est donc bien la principale interrogation au sein de la société mahoraise, à savoir quelle place tiendra le département à travers ses deux députés de droite dans la majorité présidentielle. Ramlati Ali était annoncée comme la candidate rattachée au projet du gouvernement Édouard Philippe.

Pour le candidat « En Marche » Jacques-Martial Henry battu au premier tour dans la deuxième circonscription, l’île risque d’être mise au second plan des priorités de la majorité en l’absence de députés soutenant le gouvernement : « Étant donné l’absence de consigne de vote de la part d’Ibrahim Aboubacar, de Daniel Zaidani et de Bacar Ali Boto, ces résultats ne me surprennent pas. Mais les électeurs mahorais vivent dans le rêve et dans l’illusion. Comment réussir avec deux députés dans l’opposition ? Comment des députés qui ne partagent pas le projet du président de la République pourraient satisfaire la population ? D’ici peu, elle va réaliser qu’elle s’est trompée ». Le secrétaire général du MDM lui a emboité le pas: « Mayotte a l’habitude de voter à contre-courant. Nous avons désormais deux députés dans l’opposition. Nous sommes partis pour cinq ans d’inertie ». 

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