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L’éviction du Spasad, une affaire pas nette

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Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

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Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Lors de la séance plénière du 13 octobre, les raisons du retrait de l’Agence régionale de santé (ARS-OI) sur la question du Service polyvalent d’aide et de soins (Spasad) à domicile sont apparues au grand jour.

 

Tout d’abord, il faut rappeler que notre département manque cruellement de structures de prise en charge à domicile en matière de santé pour les personnes âgées. Des anciens dont le nombre est amené à évoluer de manière croissante à l’avenir. Or, un Spasad est un service qui cumule à la fois l’aide à domicile (ménage, préparation des repas, courses…) pour des actions que les personnes âgées ne peuvent plus accomplir, et en même temps les soins infirmiers, traitement, piqûres, suivi médical… Il semblait donc tout à fait indiqué d’en installer un à Mayotte, afin d’anticiper sur les besoins futurs. Pourtant, le service ne verra pas le jour, car l’ARS s’est désengagée, en raison du choix opéré par le conseil départemental.

 

Ce dernier a en effet procédé à l’appel d’offre et a retenu une association : Fikira Djema de Nyambadao. Issa Abdou, conseiller départemental de Dembéni dans lequel se situe le siège social de l’association, avait personnellement défendu ce dossier, lors de la commission d’attribution qu’il présidait, et qui a été préféré à celui de la Croix-Rouge. Dans un courrier lu en séance mardi par une conseillère départementale de l’opposition, Soihirat El Hadad, l’ARS explique les raisons de son désengagement : « l’association Fikira Djema n’a aucune expérience dans le secteur médico-social réglementé et très contraignant ; elle ne gère à ce jour qu’un budget de 22.250 euros par rapport au budget prévisionnel de 1.535.724 euros » dévolu au Spasad (dont une subvention de 500.000 euros de l’ARS-OI). L’ARS relève en outre que le siège social, dans la commune de Bandrélé, « est trop éloigné de la zone de recrutement principal des bénéficiaires potentiels (le grand Mamoudzou) et que si l’association propose pour sa partie SSIAD (soins infirmiers) un opérateur métropolitain expérimenté », lui-même reste « très éloigné du territoire et des problématiques de Mayotte ». Par ailleurs, le budget prévisionnel de l’association présente un déséquilibre de plus de 400.000 euros pour sa 1re année de fonctionnement en tant que Spasad.

 

Manifestement mis en cause en séance publique et gêné aux entournures, le conseiller de Dembéni, Issa Abdou, a tenté de justifier la décision de la commission d’attribution sur le fait que l’association parrainée par la Croix-Rouge, Msanda-Mayotte, ne présentait, elle non-plus, pas toutes les garanties pour se voir attribuer le marché du Spasad. Elle avait en tout cas les faveurs de l’ARS… Dans l’hémicycle, le conseiller a certifié que l’attribution du marché a été « validé conjointement par tout le monde, dans les règles de l’art du code des marchés publics ». Il n’empêche que les conséquences de cette débâcle sanitaire demeurent : il n’y aura pas de création de Spasad à Mayotte, et l’ARS ne versera donc pas 500.000 euros de subvention. Autant d’emplois qui ne seront pas créés et de personnes âgées qui ne seront pas soignées. 

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