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Grève générale | Opération « île morte », acte II

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

12ème jour de manifestation à Mayotte contre l’insécurité. Une semaine après la première opération « île morte », les organisateurs renouvellent l’action. Elle va s’accompagner d’une marche dans les rues de Mamoudzou.

Pas de barrages ce mercredi : le mouvement social contre l’insécurité regagne Mamoudzou, pour le 12ème jour de manifestation. Une marche est prévue dès 9h dans les rues du chef-lieu. Le départ s’effectuera au rond-point Mahabou, avec un passage par Kawéni, avant que les manifestants ne se dirigent vers la place de la République. Les drapeaux syndicaux sont proscrits dans le cortège, au profit des drapeaux français. « Quatre ou cinq victimes prendront la parole place de la République : des victimes d’occupation illégale de terrain, de coupeurs de route ou d’agressions sur les routes », détaille Foumo Silahi, l’un des porte-parole du Collectif des citoyens de Mayotte. Mardi 27 février, une marche similaire avait rassemblé plus d’un millier de personnes, selon la police.

Le cortège défilera dans le cadre d’une deuxième opération « île morte », une semaine tout pile après la première. Entreprises et commerces sont invités à baisser le rideau toute la journée. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) rejoignent le mouvement de contestation, affirme le porte-parole du Collectif des citoyens de Mayotte. Selon lui, le Medef a adopté la même position. Jointe mardi, la nouvelle présidente de ce syndicat patronal, Carla Baltus, a indiqué qu’une réunion d’urgence devait encore se tenir dans l’après-midi, pour prendre une décision sur le sujet.

Des élus vont également venir gonfler les rangs du cortège. Par voie de communiqué, l’association des maires de Mayotte a rappelé que « les parlementaires, les maires et les élus départementaux de Mayotte se sont constitués en Comité pour rejoindre le mouvement de l’intersyndicale et du Collectif des citoyens de Mayotte contre l’insécurité et pour le développement de Mayotte. En solidarité avec ce mouvement, les collectivités locales seront fermées jusqu’à nouvel ordre. »

Une plateforme revendicative commune aux élus, à l’intersyndicale, au Collectif des citoyens de Mayotte et au patronat est en cours de rédaction. « On va essayer de faire une synthèse des différentes revendications. Ce document commun permettra de parler d’une seule et même voix », souligne Foumo Silahi. Le texte pourrait être révélé dès jeudi, lors d’une conférence de presse.

Ce sujet – tout comme l’organisation de l’opération « île morte » – était à l’ordre du jour d’une réunion, mardi, au Conseil départemental. Elle aurait rassemblé une trentaine de personnes : des membres de l’intersyndicale, du Collectif des citoyens, les maires de Sada et de Bouéni (porte-voix des élus), et des représentants de la CPME et de la Capeb pour le patronat. Invité par un participant, notre média a été tenu à l’écart des échanges.

Il y a peut-être été question d’un incident rencontré le matin même, sur l’un des barrages en place. Une femme enceinte, qui avait a priori un rendez-vous médical, aurait été empêchée de franchir les obstacles en place. Les faits sont confirmés par le porte-parole du collectif, qui assure que les manifestants ont ensuite « appelé les services concernés pour prendre en charge cette femme ».

Ce mardi, conducteurs et piétons ont rencontré en chemin quasiment les mêmes barrages que les jours précédents. Des barrières ont été érigées à Tsararano, Chirongui, Chiconi, Bandrélé, Coconi et Longoni. Ce dernier s’est davantage rapproché du port, sans pour autant le bloquer, indique-t-on du côté de la gendarmerie. En milieu d’après-midi, aucun incident n’avait été constaté par les militaires.

Comme les jours précédents, les barges ont fonctionné au ralenti, par manque de personnel, avec un seul point de départ, à l’amphidrome, côté Grande-Terre.

En déplacement jusqu’à ce soir à Mayotte, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains (LR), s’est rendu ce mardi matin sur le barrage de Tsararano, à la rencontre des manifestants. S’il a échangé avec ces derniers, il n’a en revanche pas pu s’entretenir avec les représentants de l’intersyndicale et du Collectif des habitants de Mayotte, qui ne « veulent pas marquer une préférence politique », explique Foumo Silahi. Le patron de la droite est en visite dans le 101ème département à l’approche de l’élection législative partielle des 18 et 25 mars, à laquelle participera un candidat LR.

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