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Mobilisation du Collectif pour un rappel à la loi

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

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Convoqué pour un rappel à la loi suite à des faits de violences, Ampa, le déficient mental manifestant aux côtés du Collectif, a été soutenu lundi au tribunal par une trentaine de personnes. Sous la pression de son avocat qui invoque des défauts de procédure, la mesure a finalement été annulée mais le procureur a annoncé rouvrir le dossier. La foule a acclamé la décision d’annulation et manifesté sur la RN1, ralentissant la circulation vers 10h00.

Émoi encore ce lundi matin devant le tribunal de grande instance de Mamoudzou. Convoqué dans le cadre d’un rappel à la loi pour violences sur agent dépositaire de l’autorité publique, Ampa, déficient mental manifestant aux côtés du Collectif, était soutenu par une trentaine de personnes, arborant des chapeaux mais aussi des chemises et des salouvas aux couleurs de la France. Alors que nous attendions avec nos confrères du Journal de Mayotte, un homme vient spontanément à notre rencontre et nous montre une vidéo des heurts devant le dispensaire de Jacaranda mi-octobre, lorsque des manifestantes avaient bloqué l’entrée de ce centre de soins et de consultations pour protester contre l’immigration. Sur cette vidéo, on voit effectivement Ampa maîtrisé par les forces de l’ordre. Cependant, on constate aussi qu’avant d’être maîtrisé, il se tenait derrière un policier et avait son bras passé autour de son cou, dans un geste d’étranglement. On ne note pas de violences brutales mais une ébauche d’agression physique avec contact. 

Néanmoins, ce lundi matin, son avocat, Maître Delamour Maba Dali, est remonté et invoque des défauts de procédure concernant, d’une part, la garde à vue d’Ampa, puis sa convocation ce matin-là devant un délégué du procureur pour un rappel à la loi. En effet, selon lui, son tuteur et son avocat auraient dû l’accompagner lors de ces procédures. 

Le rappel à la loi, pas une sanction

Interrogé sur l’obligation de la présence de ces deux personnes dans le cadre d’une garde à vue puis d’une convocation pour un rappel à la loi, le procureur de la République, Camille Miansoni, a réfuté l’argument : « Il n’y a pas lieu [qu’il soit assisté de son tuteur ou de son avocat] car, justement, on ne poursuit pas ». Et le parquet d’insister sur le fait que le rappel à la loi n’est pas une sanction mais la mesure « la plus sereine, la plus légère et la plus compréhensive » que le ministère public ait pu décider eu égard à la personnalité du prévenu. Cette mesure « ne sera inscrite nulle part », est « pédagogique et non coercitive » et permet de « classer le dossier sans suite », insiste le ministère public. « Le sentiment que j’ai, c’est qu’on saisit tout pour en faire une tribune », déplore-t-il encore. À la suite d’une entrevue avec l’avocat d’Ampa, « surpris » par l’ampleur de l’affaire, le procureur de la République a demandé aux manifestants de quitter les lieux par crainte « d’incidents » et a décidé d’annuler lundi la mesure. Toutefois, il a annoncé rouvrir le dossier  – qui aurait dû être classé sans suite – afin de « voir s’il y a matière à poursuivre ». 

À l’annonce de l’annulation, Ampa et ses soutiens ont quitté le tribunal en chantant et aux cris de « Ampa président ». Ils ont manifesté leur joie en marchant sur la RN1 jusqu’à la place Mariage, encadrés par des policiers, et ralentissant considérablement la circulation, vers 10h00 du matin. Non déclarée, cette manifestation spontanée entravant la circulation n’a toutefois pas été empêchée par les forces de l’ordre : « On préfère accompagner et sécuriser pour éviter que ça ne dégénère » plutôt que de réprimer, a indiqué lundi la préfecture. 

 

 

 

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