Deuxième jour du procès de Théophane Narayanin dit « Guito » devant le tribunal de Mamoudzou
Au lendemain d’une première journée marquée par le témoignage poignant des parties civiles, le deuxième jour du procès de Théophane Narayanin, dit « Guito », s’est ouvert ce mercredi au tribunal de Mamoudzou sous le signe de l’affrontement frontal entre deux récits irréconciliables.
D’un côté, l’accusation décrit un système organisé, quasi mafieux, destiné à faire frapper une avocate pour la « punir » ou « lui faire peur ». De l’autre, la défense affirme que Guito est devenu, malgré lui, la cible d’une tentative d’extorsion montée après coup par les auteurs de l’agression.
Pour le procureur de la République, M. Mameri Karim, et pour Giovanni Boudia, principal exécutant, l’affaire est limpide : Guito aurait commandité l’agression d’une avocate, puis utilisé l’avocat Saïd Larifou pour subordonner les témoins, promettant de l’argent en échange de leur silence.
Pour Guito et Issouffou Salami, au contraire, l’agression n’était pas préméditée : Issouffou aurait frappé l’avocate alors qu’il se rendait dans le cabinet de son conseil, maître Yanis Souhaïli, associé de l’avocate. Dans un contexte d’alcool et de drogue, il évoque un «dérapage ». Ce n’est qu’après l’incarcération des auteurs que le nom de Guito aurait émergé dans la presse, ouvrant la voie, selon eux, à une tentative de chantage. Dans ce procès, les avocats de la défense ne…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.





































