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Deux hommes condamnés pour avoir ligoté et cambriolé un couple à Bouéni

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Deux détenus d’origine comorienne ont été jugés, mercredi matin, pour des vols aggravés à Bouéni, le 12 janvier 2021. Ils avaient attaché un couple de professeurs pour le cambrioler. Le tribunal de Mamoudzou les a condamnés à trois et quatre ans de prison.

Le 11 janvier 2021, plusieurs indices mettent la puce à l’oreille du locataire du rez-de-chaussée d’une maison à Bouéni. Le moteur du bateau situé à proximité, appartenant à un locataire du premier étage, semble être forcé. Un coupe-boulon se trouve même sur place. Tout indique l’intrusion de voleurs dans la propriété sans réussir à avoir ce qu’ils veulent. Il ne s’agit que d’une question de temps puisqu’ils choisissent de revenir le lendemain, avec cette fois une disqueuse et une rallonge. “Je suis sorti fumer une cigarette sur la terrasse vers 2h du matin. J’ai entendu du bruit”, raconte le professeur de 61 ans, sur place ce soir-là, comme son épouse. S’approchant alors du navire de son voisin, il tombe sur un premier intrus, puis deux autres qui se dirigent vers lui et l’attrapent avant qu’il n’atteigne la maison. Traîné et encouragé à se taire, il aperçoit un quatrième cambrioleur.

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Sa femme sort alors de la chambre. Attrapée par l’un des quatre hommes, elle se retrouve ligotée par terre avec son mari à l’aide d’un fil de lampe. Les voleurs leur mettent ensuite un linge sur la tête. En neutralisant les deux professeurs de collège, ils se donnent le temps de faire le tour, surtout que le voisin du dessus est en vacances en métropole. Ordinateur, montre, vêtements, ils ne prennent que des petites choses, sans oublier le moteur de bateau (d’un montant estimé à 7.800 euros) qu’ils arrivent enfin à démonter. Voulant la moto du voisin, ils iront jusqu’à placer un chombo sur la gorge de l’épouse pour les clés. Peu après le départ du groupe, le mari et sa compagne réussissent à se défaire l’un et l’autre de leurs liens. Une libération synonyme de fin de calvaire.

Un retour anticipé en métropole

Un cambriolage non sans conséquences pour ce couple installé à Mayotte depuis 2014. Victime d’insomnie, la professeure d’EPS se fait muter en Creuse l’été suivant, tandis que son époux attend son départ en retraite du collège de Chirongui à la fin de l’année scolaire pour la rejoindre. Il est donc le seul, ce mercredi, à assister à l’audience, à donner la version du couple et à faire part des demandes de réparation. Ils souhaitent 5.000 euros pour compléter le dédommagement de l’assurance.

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Du côté des prévenus, les explications agacent la présidente du tribunal, Liselotte Poizat. « On était que deux”, clament les seuls reliés à l’affaire, deux Comoriens de 25 et 19 ans. Toutefois, une autre trace ADN confirme la présence d’au moins un troisième individu pas encore identifié, tandis que le professeur estime qu’ils étaient “quatre voire cinq”. S’ils reconnaissent le vol, ils tentent de minimiser leurs rôles dans la séquestration. ”J’étais là uniquement pour voler”, dit Soifaoui Issouf, le plus âgé et condamné plusieurs fois pour des vols avec violence. Son acolyte, Biaydine Houmadi, admet avoir surveillé que le couple ne s’échappe pas, mais nie le port d’armes, alors qu’une pierre portant ses empreintes a été découverte dans la chambre du couple. Le tribunal de Mamoudzou les condamne à respectivement quatre et trois ans de prison, ainsi que d’une interdiction de porter une arme. La condamnation de Soifaoui Issouf a été assortie d’une interdiction du territoire français de dix ans.

 

Soifaoui Issouf lié à une autre affaire à Kani-Kéli

Un autre prévenu était jugé en parallèle de cette affaire. Issoufi Bacar Siaka fait partie de la même bande. Grâce à son ADN retrouvé dans une voiture volée, tout comme la présence de celui de Soifaoui Issouf, la gendarmerie fait le lien avec un vol à Kani-Kéli survenu un an auparavant, le 4 février 2020. Avec un troisième complice, ce jour-là, ils dérobent un vélo, un téléphone portable et une enceinte à un homme dans la rue en le menaçant d’un chombo. En se rendant sur place, les forces de l’ordre tombent sur le véhicule dérobé quelques jours plus tôt. Même s’ils fuient rapidement à pied, le téléphone portable de Soifaoui Issouf et les empreintes d’Issoufi Bacar Siaka sur le chombo permettent aux enquêteurs d’établir le lien.

Présentant de multiples vols dans son casier judiciaire, le deuxième a été condamné à trois ans de prison, une interdiction de porter une arme pendant cinq ans et une interdiction du territoire français de dix ans.

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