Un grave incident s’est produit tôt ce matin à Majicavo Koropa, lorsqu’un chauffeur de bus scolaire a été violemment agressé par un groupe de jeunes armés de galets et de barres de fer. L’attaque, qui s’est déroulée alors qu’une cinquantaine d’élèves se trouvaient à bord du véhicule, a semé la panique parmi les passagers et suscité une vive émotion dans le village.
Le chauffeur grièvement blessé
Pris pour cible alors qu’il effectuait sa tournée habituelle, le chauffeur n’a pas pu échapper à ses agresseurs. Rapidement alertés, les secours sont intervenus et ont pris en charge la victime, qui souffre de blessures sérieuses. Elle a été admise au Centre hospitalier de Mamoudzou (CHM), où son état inspire toujours des inquiétudes. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte afin de retrouver les auteurs de cette agression.
À bord du bus, près d’une cinquantaine d’élèves ont assisté à la scène. Aucun n’a été physiquement blessé, mais tous sont ressortis profondément marqués par la violence de l’attaque. Certains témoins évoquent des scènes de grande confusion et de panique, les enfants cherchant à se protéger à l’intérieur du véhicule tandis que les projectiles fusaient.
Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident se produit dans le secteur. Selon plusieurs habitants, une attaque similaire avait déjà eu lieu la semaine dernière au même endroit, visant également un bus scolaire. Ce nouvel épisode met en lumière un problème de sécurité grandissant aux abords des établissements scolaires et sur les trajets empruntés par les transports d’élèves.
Les parents, inquiets, dénoncent une situation intenable. « Chaque matin, nous confions nos enfants à ces bus. Il est insupportable de penser qu’ils puissent être pris pour cible sur le chemin de l’école », confie une mère de famille encore bouleversée.
Les autorités appelées à réagir
Face à la gravité des faits, la communauté éducative et les syndicats de transport appellent les autorités à renforcer la sécurité autour des circuits scolaires, notamment dans les zones considérées comme sensibles. Plusieurs élus locaux ont également condamné cette agression et demandé la mise en place rapide de mesures concrètes pour protéger à la fois les élèves et les conducteurs.
L’enquête devra déterminer les circonstances exactes de l’attaque et identifier les responsables. En attendant, le traumatisme reste vif dans la commune, où chacun s’interroge sur les solutions à apporter pour que les trajets scolaires cessent d’être synonymes de danger.
Soidiki Mohamed El Mounir, connu sous le nom de "Soldat", est une figure du journalisme mahorais. Après ses débuts à la fin des années 1980 au sein du magazine Jana na Léo, il participe à l’aventure du Journal de Mayotte, premier hebdomadaire de l’île, avant de rejoindre le Journal Kwezi. En 2000, il cofonde la Somapresse, société éditrice de Mayotte Hebdo et Flash Infos, contribuant ainsi à structurer et enrichir le paysage médiatique de Mayotte.