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Retour autorisé des manzaraka et des pool parties

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La préfecture de Mayotte continue de desserrer la vis grâce à une saison des pluies particulièrement abondante qui a permis de remplir à la fois les cours d’eau et les retenues collinaires. À partir de ce vendredi 1er mars, une douzaine d’interdictions préfectorales deviennent caduques. Pas d’annonce pour les tours d’eau, en revanche, les capacités de production d’eau potable ne permettant pas un retour à la normale.

« Les débits en rivière sont élevés, les nappes phréatiques sont rechargées et les retenues collinaires sont remplies », constate la préfecture de Mayotte, dans un communiqué, ce vendredi, faisant état d’une levée de plusieurs interdictions. Le comité de suivi de la ressource en eau (CSRE) estime désormais qu’elles n’ont plus lieu d’être. Cela inclut le lavage des véhicules hors des stations de lavage professionnelles équipées d’un système de recyclage de l’eau ; les manzaraka (cérémonie du grand mariage) et les manifestations de type « pool party ».

Tout ce qui est lavage des trottoirs, des bâtiments, façades, terrasses, cours, murs de clôture, des embarcations, motorisées ou non, par tout moyen branché sur le réseau public, ou le rinçage des personnes au retour d’une sortie en mer, est de nouveau autorisé. C’est la même chose pour l’arrosage des pelouses, espaces verts, jardins d’agrément, des massifs fleuris, des espaces sportifs de toute nature (hors irrigation agricole), des jardins potagers, le remplissage et le maintien à niveau des piscines privées. Et l’appoint en eau des bassins individuels dans les établissements recevant du public.

Enfin, l’usage d’eau potable « à des fins d’épreuves réglementaires nécessitant un volume d’eau supérieur à 5 m³ ou pour réaliser des exercices incendies » et « pour l’avitaillement des navires de commerce » est lui aussi possible.

Une production insuffisante

En revanche, le CSRE n’indique pas de changements des tours d’eau qui rythment toujours le quotidien des Mahorais. Depuis le lundi 15 février, le calendrier en vigueur (quand les usines de potabilisation ne rencontrent pas de problèmes techniques liés notamment à la turbidité de l’eau) est désormais de deux jours avec de l’eau et un jour sans. La zone industrielle de Kawéni (secteur 4) est la seule à connaître des coupures nocturnes toute la semaine. Récemment, l’ex-préfet de Mayotte, Thierry Suquet, avait laissé entendre que le rythme passerait « dans quelques semaines » à une coupure par semaine, prévenant cependant qu’il ne fallait pas à s’attendre à davantage. Malgré les nouveaux forages, captages de rivières et les travaux sur le réseau, la Société mahoraise des eaux (SMAE) n’est pas en capacité de produire assez d’eau potable pour répondre aux besoins quotidiens estimés « entre 44.000 et 46.000 m3 ».

Celui qui deviendra préfet du Vaucluse, ce lundi, indiquait que les coupures seraient inévitables tant que l’usine de dessalement d’Ironi Bé et ses 10.000 m3 produits théoriquement par jour n’était pas sur pied, en 2025.

 

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