Interview sans concessions, Ali Omar 3 ème vice-président du département en charge des transports, dissèque les difficultés du Service des Transports Maritimes (STM). Il s’étonne de l’arrêt brusque, jeudi en fin d’après-midi, d’un marché de billetterie attribué à Transdev alors que la réforme du STM est inévitable. La création de 150 emplois nouveaux serait menacée par cette décision prise sans concertation préalable.
Flash Info : Que se passe-t-il exactement au sein du STM et sur quoi se fonde cette menace de grève annoncée pour ce mardi 8 heures ?
Ali Omar : Il y a 2 ans, nous avons eu à remercier un ancien directeur d’exploitation du service des transports maritimes en raison de son incapacité à résoudre le problème majeur de la certification de nos navires source de beaucoup de difficultés à cette époque, tous les Mahorais s’en souviennent encore. Avant de s’en aller, Monsieur Chatagnon a fait un signalement au procureur de la République de Mamoudzou au titre de l’article 40 pour dénoncer des fraudes massives commises par des agents, avec des complicités internes et la caution d’élus. Une enquête a été diligentée, la DGS du département a été auditionnée ainsi que quelques membres du personnel et suite à cela, le CDM a mandaté Faysoil Zoubert pour voir comment sortir des problèmes soulevés dans cette affaire.
F.I : Comment a réagi le département face à ces accusations ?
A.O : Nous avons alors engagé la société Chees Maritime, leader européen dans ce domaine, qui a accompagné le personnel au sol pendant plusieurs semaines et émise un certain nombre de recommandations, tel que le contrôle quotidien du personnel. Mais ces actions se sont heurtées à des résistances internes, notamment de la part de Houmadi Mikidache [actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir], à l’époque responsable du personnel visé dans cette dénonciation. Il n’a jamais accepté de participer au redressement de la situation…
Journaliste politique & économique