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19/11/2009 – Tribune libreTribune libre régionale

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}outefois, il est important de rappeler que ce philosophe est un des penseurs de l’organisation politique et sociale sur laquelle les sociétés modernes s’appuient. Il a notamment travaillé sur la répartition des fonctions de l’état, postérieurement appelée "séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire".

Par défaut, l’homme a pour passion naturelle la quête du pouvoir. Selon Montesquieu " il n’y a de danger que l’abus du pouvoir dont celui qui en dispose est naturellement porté. Il convient dès lors d’organiser les institutions pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir. Il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir".

Aux Comores, tous les pouvoirs qui défilent, organisent les institutions pour justement bien asseoir leur emprise. Depuis son accession à l’indépendance, notre pays assiste constamment et sans exception aucune, à des révisions et changements de notre constitution, pardon de nos constitutions, par le pouvoir en place. Sommes-nous par nature instables ? Parviendra-t-on un jour à avoir une réponse à mon questionnement ? Et sur quelle théorie se baserait-on pour expliquer ce besoin incessant ?

En ces temps actuels où on parle tellement des inquiétudes suscitées par les changements climatiques, et où les instances compétentes alertent les dirigeants de la planète, je serais tentée de chercher une explication sur la théorie des climats.

Je fais référence à l’ouvrage de Ibn Khaldoun, (1331-1406) historien maghrébin d’origine yéménite, dans la première section sur "La civilisation en général" des Muqaddima (ou Prolégomènes de l’histoire universelle) écrites en 1377; il consacre son troisième discours préliminaire entre autres à l’influence exercée par l’atmosphère sur le teint des hommes et sur leur état en général, en plus de dédier le quatrième à l’influence par l’air sur le caractère des êtres humains.

Dans la recherche des explications par le climat, Montesquieu professe une théorie controversée sur les climats, qui serait un facteur de comportement des peuples. Selon sa pensée, "le climat pourrait influencer substantiellement la nature de l’homme et sa société…". Il va jusqu'à affirmer que certains climats sont supérieurs à d’autres, le climat tempéré de la France étant idéal…" (Sic)

Dans sa logique, il croit qu’il y aurait même une différence de comportement entre le climat du nord de la France et celui du sud et il dit : "…Approchez des pays du midi, vous croirez vous éloigner de la morale même; des passions plus vives multiplient les crimes…" (Livre XIV, chap.11).

Dans notre pays il existe un phénomène inquiétant, qui consiste à nous prendre nous autres administrés pour des êtres dépourvus de tout jugement ou pire pour des personnes sans curiosité intelligente. La duperie dans laquelle on baigne la population comorienne a atteint un paroxysme qu’il m’est difficile de taire, et il m’est un devoir moral d’éveiller la conscience de mes compatriotes qui liront mon propos.

Au début de ce mois d’octobre, un formidable tapage bien médiatisé a été mené sur la découverte de gisements de richesses souterraines dans notre pays. L’étude aurait été menée par des équipes techniques venues de la République Islamique d’Iran. J’ai bien peur que cela nous conduise inexorablement à des espoirs et à des passions connus dans une histoire très récente. Et quand bien même cela s’avérait véridique et exploitable, je ne crois que c’est cela qui apporterait bonheur et prospérité aux Comores.

Dans notre continent, on connaît des pays qui regorgent de richesses en pierres précieuses et en pétrole. Est-ce pour autant que ces pays vivent dans l’opulence ou affichent un indice de développement humain enviable ! On connaît le Gabon, la République démocratique du Congo, le Nigeria et j’en passe…; dans notre sous-région Madagascar possède des minerais de pierres précieuses.

Montesquieu, sur sa prise de position relative aux richesses naturelles des pays d’Afrique, a fait un constat : "ils sont en abondance des métaux précieux qu’ils tiennent immédiatement des mains de la nature. Tous les peuples policés sont donc en état de négocier avec eux avec avantage; ils peuvent leur faire estimer beaucoup de choses de nulle valeur, et en recevoir un très grand prix". (Livre XXI, chap.II).

Je suis bien convaincue que tout doit reposer sur la bonne gouvernance prônée par nos partenaires internationaux, et plus particulièrement par le système des Nations-unies. En dépend notre crédibilité nationale.

La citoyenneté comorienne a été vendue ! Pour quelles raisons ? Soi-disant pour des raisons économiques ! En contrepartie, notre pays était censé collecter des dividendes qui seraient réinvestis dans les différentes infrastructures hôtelières, routières, aéroportuaires etc., etc. Qu'en est-il de toutes ces promesses et de ces beaux discours ? Des panneaux, des panneaux et des panneaux; et à force d’en voir on est tombé dans le panneau !

Pas d’investissements connus sur des structures non existantes dans notre pays, pour que cela constitue une valeur ajoutée au système économique comorien (production, innovation…). Mais au contraire ces prétendus investisseurs s’approprient des domaines déjà occupés par des opérateurs comoriens, suscitant ainsi un sentiment d’occupation et plus grave de rejet de l’étranger, sentiment qui contraste avec le caractère hospitalier bien connu des Comoriens.

Même la Société nationale des télécommunications n’est ni épargnée, ni même défendue par nos autorités. On laisse faire ! Pourquoi ces investisseurs ne s’intéresseraient-ils pas plutôt à la Ma-Mwe ? Notre société d’électricité qui devrait nous fournir de l’énergie, base de tout développement économique et du bien-être social, et cela sans interruption !

Parce que tout simplement tout le monde sait que ce n’est pas une structure qui rapporte de l’argent frais à court ou à moyen terme ! Que les moteurs trop vieux demandent à changer constamment des pièces ! Sans compter le coût du carburant à supporter, alors que les recouvrements ont du mal à se faire ! Et chacun également est d’accord pour dire cette société s’avère être un véritable gouffre et que la gérer relève du sacerdoce et d'une gymnastique psychologique !

La pose de la première pierre du village touristique a été saluée par des youyous et des cérémonies en grandes pompes par toute la population du nord de l’île de Ngazidja, il y a déjà plus de 18 mois. Cette partie de l’île, bien propice aux activités liées à l’industrie du tourisme, espérait ainsi redécouvrir les opportunités économiques similaires à celles qui étaient générées au temps de l’existence du Galawa. Pour l’histoire, un commerçant de la place me disait qu’à l’époque il écoulait sans difficulté 100 sacs de riz basmati de 50kgs par mois. Après la fermeture du complexe, c’est à peine s’il arrivait à en vendre 7 sacs, pour la même période.

Les travaux sur la corniche de Moroni devront en principe démarrer à la fin de l’année 2009, selon le porte-parole de la Comores gulf holding (CGH). Nous, citoyens spectateurs et non bien entendu acteurs, contemplons cette superbe marina trompe l’œil, et nous nous en rinçons l’œil à chaque fois qu’on y passe devant ! Telles sont les joies du peuple candide. Mon Dieu que c’est beau !

 

Mme Hissane Guy,

Citoyenne toujours sceptique

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