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12/03/2009 – Une 1ère saison culturelle 2009 riche en évènements

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a cérémonie de présentation de la première programmation culturelle 2009 était de bon goût et artistiquement très convoitée. Une lumière particulière pleuvait dans la cours du Service culturel, où se déroulait l’évènement. Des photographies géantes étaient accrochées sur les murs. Johnny Chaduli, l’auteur de ces œuvres, faisait partager « la vie quotidienne mahoraise ». Dans la petite salle d’expos du SC, nouvellement aménagée, le photographe Boina Mohamed proposait aux yeux ses photographies : « 1841 à nos jours ». Papajan et Baba M’baye éblouissaient le regard des passants, faisant plonger ces derniers dans leurs mondes picturaux et imaginaires. Une scène musicale était installée pour accueillir le slameur Elhad, les artistes Bouhoury, Sarah Médard, Anyme et Trio, tous très appréciés.

Le programme culturel de la 1ère partie de cette année porte pour nom un célèbre proverbe mahorais « Nyumba mtru kayilaliya kaji pombo livujawo » : « Une maison qu’on n’habite pas, on n’en connaît pas les endroits défectueux. » La tournure la plus connue de cette maxime est : « Nyumba ya mutru ailaliya de ajuao lipombo livujao » que l’on traduit facilement par « Quand quelqu’un habite une maison, il en connaît les endroits défectueux. » « On ne peut pas parler de quelque chose que l’on ne connaît pas et seule l’expérience permet réellement de connaître des choses », telle est la règle morale qu’énonce le proverbe.

Pour le directeur du SC, « nous faisons un clin d’œil à la littérature et à la tradition… à la culture mahoraise en général qui est très riche d’une part, et nous invitons d’autre part les artistes à venir à la maison pour connaître ses capacités et ses limites. Ainsi, ils pourront mieux comprendre nos orientations ».

On constate aussi sur la jaquette du programme que le Service culturel s’appelle désormais direction de l’ingénierie culturelle (Dic), une réduction de la Direction de l’ingénierie, de la logistique culturelles et évènementielles. Cette information a été confirmée publiquement par Assani Ali, président de la commission chargée de la culture, de la jeunesse et des sports au conseil général, lors de son discours d’ouverture. Les spécialistes disent que l’appellation sonne juste. N’importe quel projet doit faire l’objet d’une étude globale, considérant les aspects économiques, financiers, sociaux et techniques; pour dire que les choses se font par gradation à la Direction de l’ingénierie culturelle.

Zoom cette semaine sur les festivités de ce mois de mars 2009. Après la scène au féminin qui s’est déroulée à Bouéni ce samedi 7 mai, à la veille de la Journée mondiale de la femme, avec les chanteuses Lima Wild, Anyme, Sarah Médard et Naïma, le SC nous propose la « Rime de la rue de la rime », un plateau hip-hop avec les groupes du genre en vogue dans l’île actuellement : Bo Houss, Djesh, El Mafio… le 20 mars à M’zouzia, le 21 à Sada et le 22 à Labattoir.

Avec l’opération « Les Enfants d’abord », le SC met l’enfant au cœur de sa programmation. C’est une collaboration avec l’école « dans le souci d’exploiter et d’explorer le milieu de vie et l’apprentissage, mais aussi de faire découvrir la culture populaire mahoraise et les langues locales par le biais de l’art dramatique et de la tradition du récit oral. « Nyombe ya baba na mama » (« La vache de papa et maman »), un conte interprété par Alex et le musicien Diho est programmé le 13 mars à Acoua, le 14 à Chirongui, le 15 à M’zouazia et le 16 mars à Kani-Kéli. Mars 2009 sera terminé par « un jour de tradition », le samedi 28 mars à Koungou. Le public est invité à découvrir le « dinaho ».

Pour les évènements du mois d’avril, dans la continuité de 2008, un magnifique plateau reggae est prévu le jeudi 2 à la MJC de M’gombani, avec deux groupes – des anciens du mouvement rasta – Pablo Moses et U Roy, avec en première partie les formations locales Babadi, Bob Dahilou et Daddy Happy.

Le SC propose aussi du théâtre les 3, 4 et 5 avril, à Mamoudzou, Sada et Acoua, avec le Kabar Fondké Palanké qui est une création du Centre dramatique de la Réunion, de la danse contemporaine du 11 au 15 avril à Mamoudzou avec la « Danse de Piéze » et Tropical B Boys Crew en première partie. Avril sera terminé par le Festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma), autour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Les manifestations se dérouleront du 20 au 30 avril à Tsingoni, Labattoir et Bouéni.

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