Sous un soleil écrasant, près de 150 enseignants se sont rassemblés jeudi matin devant le rectorat. « Pas de paie, pas de travail » scandent-ils d’une seule voix. “On travaille pour un salaire, pas pour un acompte” peut-on lire sur les pancartes. Dans la foule, deux professeurs d’histoire et une enseignante de biotechnologie échangent à voix basse. « L’acompte, c’est quoi, c’est quand ? », interroge l’un. « Je préfère ne pas avoir d’acompte. Après ils vont s’emmêler les pinceaux », soupire sa collègue. Un autre raconte son passage au supermarché, « Hier je suis allé faire les courses, c’est pas passé. ». « Tu as eu honte. » raille un collègue. L’enseignante poursuit : « Le pire, ce n’est même pas de ne pas être payé, c’est de ne pas avoir d’information claire. Ça n’arrive qu’à Mayotte. C’est vraiment de l’incompétence. »
La scène illustre l’ampleur d’une crise qui secoue l’académie. Selon la CGT Éduc’Action, plusieurs centaines de contractuels n’ont pas reçu leur salaire ce mois-ci, et certains titulaires se plaignent également de primes non versées. « On se retrouve avec des familles qui ne peuvent plus payer leur loyer, mettre de l’essence ou acheter à manger. La situation est…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.