Le 12 août est l’occasion de célébrer la jeunesse à l’échelle internationale. À Mayotte, département le plus jeune de France, la moitié de la population a moins de 18 ans. Les défis liés aux études post-bac sont de plus en plus centraux. Bien que les offres de formation se développent, elles peinent encore à répondre aux besoins des étudiants mahorais.
L’enseignement supérieur à Mayotte : une offre insuffisante…
Édouard, d’un naturel enjoué et enthousiaste, ne peut contenir sa frustration en évoquant l’avenir des jeunes qu’il accompagne. Éducateur auprès de jeunes en difficulté résidant à Mayotte, il déplore l’impossibilité pour lui et ses collègues d’accompagner les lycéens post-bac. « On les pousse à obtenir leur diplôme, on les encourage, on les accompagne. Et ensuite, c’est le néant. On se sent impuissant. Je comprends la colère et la frustration de ces jeunes. » En effet, il n’existe qu’une université sur l’île qui offre un nombre de places et de filières insuffisantes.
…mais qui tend à se développer
La croissance démographique à Mayotte exige le développement de l’offre locale d’enseignement supérieur. À l’occasion d’une conférence tenue le 20 mai 2025 à Mamoudzou, Jacques Mikulovic, recteur de l’Académie de Mayotte, a souligné l’augmentation exponentielle du nombre de bacheliers : 658 bacheliers supplémentaires en deux ans. En réponse à la croissance démographique du territoire, le nombre de places en première année dans le supérieur est passé de 500 en 2015 à 1650 en 2025. Une progression qui demeure cependant insuffisante au vu de la demande…
Journaliste passionnée par les sujets de société, vous me retrouverez souvent dans les rubriques éducation, santé et environnement. Quand je ne suis pas sur le terrain ou en train de rédiger un article, j'explore les merveilles naturelles de Mayotte.