Jeudi, une vingtaine d’enseignants se sont allongés, en silence, sur la place de la République. Leurs corps dessinés à la craie rappelaient ceux d’une scène de crime. Le crime qu’ils dénoncent : celui d’un État qui les laisse sans salaire depuis parfois trois mois.
Le rendez-vous était donné à 9 heures au restaurant Le Maloya, à Kaweni. Autour d’un café, les professeurs ont fabriqué leurs pancartes, soigneusement rédigées — orthographe oblige. Les slogans, eux, ne laissaient place à aucune ambiguïté : “Salaires fantômes”, “Ni vivants ni payés”, “PLS : Profs laissés sans salaire”, “Morts d’épuisement”.
Vers 10h30, le petit cortège s’est dirigé vers la place de la République. À 11 heures, le préfet, François-Xavier Bieuville, est passé sur les lieux, sans un mot, sans un regard, filant droit dans sa voiture. Un silence considéré comme méprisant par les manifestants.
Dans le microphone, une voix s’élève : “Sans salaire, nous n’arrivons plus à vivre. C’est pourquoi nous allons…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.








































