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Ce que j’en pense… Mayotte peut encore s’en sortir !

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L’Etat comorien doit reconnaître le choix des Mahorais. En échange de quoi, des relations pacifiées pourront se développer avec nos voisins, au bénéfice évident des populations. La France consacre une partie des fonds utilisés pour les clandestins à Mayotte, pour un temps, à participer à mettre en place un système éducatif et de santé de base aux Comores. Une aide au retour (expérimentale) est mise en place avec un « pactole » de départ de 500 € et 100 à 200 € par mois pendant un an pour tous ceux qui sont prêts à rentrer chez eux, avec leurs enfants. En échange de quoi, ils pourront obtenir un visa quand ils le désireront pour venir ponctuellement à Mayotte, en règle.

En parallèle, une coopération active se met en place. La France, par le biais de Mayotte, peut aider à la mise en place de réseaux électriques, d’eau, du cadastre et de l’état civil, de casernes de pompiers, à la gestion des déchets, à la protection de la nature, au développement du tourisme… Mayotte dispose de compétences, d’expertises dans ces domaines, d’une proximité culturelle, linguistique, géographique qui seront ainsi valorisées.

L’Etat comorien s’engage à fermer l’usine de kwassas d’Anjouan, qui enrichit certains, immatriculer tous les bateaux de pêche pour connaître leurs propriétaires et contrôler les départs de Domoni pour interdire les kwassas. Une coopération policière et judiciaire permettra d’incarcérer aux Comores les Comoriens reconnus coupables de crimes ou délits à Mayotte, et vice-versa.

Il convient pour cela que l’Etat comorien engage une lutte sans merci contre la corruption qui gangrène aujourd’hui tout projet. C’est à la population à le réclamer à ses dirigeants, c’est aux dirigeants d’avoir une réelle ambition pour leur pays et pas seulement pour eux et leurs familles.

Mayotte de son côté, retrouvant de la sérénité et de la sécurité, peut engager des chantiers ambitieux. Les fonds européens et ceux du Contrat de plan sont encore très peu utilisés à ce jour. L’appui technique de cabinets spécialisés, les conseils avisés de nos voisins réunionnais pourraient être utiles, le temps d’apprendre…

L’Etat de son côté doit d’abord mettre en place, en toute urgence, une zone franche globale pour redonner à l’île une partie de son attractivité et symboliquement marquer son réel attachement à ce territoire trop longtemps abandonné, sur lequel trop d’économies ont été faites. Les médecins et les enseignants si nécessaires pourront alors revenir et à nouveau apprécier cette île, s’y investir, au profit de la population et de nos enfants.

Parmi les grands chantiers, il convient de (re)lancer le front de mer de Mamoudzou, l’aménagement des plages, le pont entre les deux îles, la rocade par les hauteurs de Mamoudzou et une grande salle de spectacles couverte sur le terre-plein de M’tsapéré. Il convient aussi d’ouvrir les 47 MJC et les activer efficacement, pour offrir des activités à cette importante jeunesse.

Le lagon constitue un potentiel important pour l’avenir, avec la production d’énergie renouvelable ininterrompue avec des turbines adaptées posées au fond de la passe en S et ailleurs, grâce aux marées importantes du Canal. Cette compétence, cette maitrise à développer localement pourra ensuite être exportée dans la zone, sûrement très intéressée. Il en est de même avec le solaire.

Un appui sans condition doit être accordé à l’aquaculture. Avec un potentiel de production de 10.000 tonnes par an, et un lagon disposant de conditions idéales, l’île pourrait devenir rapidement un important producteur de poissons; et s’orienter dès le départ sur un label bio ouvrirait de nombreux marchés.

Le tourisme lié à la plongée devrait se développer, dans des conditions de sécurité « françaises », avec un lagon magnifique, un jour prochain classé au Patrimoine mondial de l’Humanité. Les balades en mer de la même façon, avec une richesse qu’il convient de protéger et valoriser.

L’élevage d’huitres perlières (présentes naturellement dans le lagon), d’algues à fortes valeurs ajoutées, le prélèvement de poissons tropicaux pour l’aquariophilie dans des normes européennes, constituent aussi de véritables opportunités, créatrices de milliers d’emplois, de richesses, qui pourront être saisies et relevées par des entrepreneurs ambitieux et motivés par la zone franche globale.

La position de Mayotte dans le Canal de Mozambique, avec Pemba au Mozambique à 40 minutes de vol, devrait être fortement valorisée à travers son statut français et européen. Les découvertes de gaz gigantesques (avec l’exploration en cours pour le pétrole dans toute la zone) et la mise en route de son exploitation avec une usine de liquéfaction en cours de montage d’un milliard de dollars, amènent déjà dans la zone des milliers « d’expatriés » américains, canadiens, japonais, européens…, au pouvoir d’achat important, intéressés pour pouvoir se faire soigner, changer des lunettes, aller chez le dentiste, faire ses courses dans un supermarché, aller au restaurant, au cinéma durant le week-end, aller voir un spectacle, plonger dans le lagon…

Ils sont très intéressés pour pouvoir installer leurs familles ici, s’il y a la sécurité, mais surtout un collège et un lycée d’excellence international, qui servira à tous.

S’il y a une panne, une pièce détachée à recevoir ou un expert à faire venir, il arrivera ici très rapidement, surtout avec le vol direct sur Paris. De même qu’une zone sous douane au port pour stocker leur matériel et l’acheminer au fur et à mesure avec des caboteurs à Pemba les intéresse fortement.

Cette excellence, Mayotte pourra la développer au bénéfice de tous ses habitants, mais aussi de ses voisins. Une université de haut niveau, une école de commerce, une école d’infirmières, de médecine (?), des formations de pompiers et tant d’autres pourraient voir le jour et faire rayonner Mayotte dans sa zone. Et faire rayonner la francophonie depuis Mayotte, dans cette zone en fort développement.

Cela permettra à Mayotte de disposer de ces compétences, de ces expertises, de donner du travail à ses enfants et ouvrira les portes de la région aux plus ambitieux.

Les « expatriés du gaz », nos voisins en formation ou étudiants, les touristes à la découverte de Mayotte et de son lagon auront besoin de se loger, dans des hôtels, des résidences, des maisons. Ils auront besoin de manger, de s’amuser, de se divertir, de découvrir Mayotte, d’acheter des souvenirs…

Cela constitue, je pense, quelques pistes, mais surtout du travail pour chacun pour y parvenir. Cela redonnerait de l’espoir, une certaine vision pour l’avenir à tous ceux qui habitent et aiment Mayotte, mais aussi aux populations voisines.

Pour cela et sûrement bien plus encore, Mayotte a besoin de retrouver sa sérénité, sa sécurité, sa joie de vivre.

Laurent Canavate

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