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Un mois de novembre bien terne

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Entre la polémique sur la qualité des repas livrés aux confinés du RSMA, et la mise à l’arrêt d’une partie importante de son activité à cause du confinement, l’entreprise de restauration collective est sur tous les fronts. Mais face à ces multiples coups durs, son directeur, Gilles Rouinvy, ne baisse pas les bras et répond aux critiques. Entretien.

Les chiffres qui rendent le confinement compliqué à Mayotte

On le sait, le confinement à Mayotte est rendu d’autant plus difficile qu’une grosse partie de la population vit dans des habitations insalubres, dénuées du confort élémentaire. Dans une publication diffusée hier, l’Insee rappelle quelques chiffres parlants. Résumé point par point.

Rachat de Vindemia par GBH : la grande distribution de Mayotte face à la menace d’une concentration inédite

Réunion au sommet ce lundi, entre les différents acteurs économiques et politiques du 101ème département, alors que le rachat de Vindemia, filiale de Casino, par GBH, qui détient 11 magasins Carrefour, doit avoir lieu le 1er juillet. Pour l’instant, ni l’Autorité de la Concurrence, ni le Conseil d’État ne se sont prononcés contre l’opération. Mais après La Réunion, c’est au tour des acteurs mahorais de s’inquiéter de ses conséquences pour la vie économique locale.

Grand mariage / Manzaraka : l’entraide encore privilégiée pour le financement

Le manzaraka, ou grand mariage, est un passage obligatoire pour tout Mahorais souhaitant s'inscrire dans la tradition. Cette cérémonie peut facilement rassembler plus de 300 personnes : colliers de fleurs, mbiwi, mais surtout liasses de billets. Le manzaraka a un coût ! Alors, comment est-il financé ? 

 

En cette période de fin d’année, les magasins n’attirent pas la foule. Bien au contraire, certaines enseignes sont confrontées à un effritement de leur chiffre d’affaires. Comment expliquer ce recul de l’activité ? Éléments de réponse avec plusieurs gérants.

 

Sodifram, Somaco, Balou, La Diva… etc. Nombreuses sont les enseignes qui souffrent d’une baisse importante de leur chiffre d’affaires (CA) en cette période de fin d’année. “C’est une période difficile à gérer, les chiffres d’affaires continuent de s’effriter mais il faut s’accrocher”, confie monsieur Ladha, responsable commercial chez Ballou. La plupart des commerces ressentent une baisse considérable pour le mois de novembre. D’autres ont remarqué cette baisse sur une plus longue période : “Chez nous, Ballou, cette baisse est observable depuis 4-5 mois”, reprend M. Ladha. “Notons qu’en ce moment, il n’y a aucun projet BTP, signe qu’il n’y pas d’argent…La population s’appauvrit de plus en plus, les gens veulent se procurer des objets high-tech mais n’ont pas les moyens. Par conséquent, ils font des prêts et s’appauvrissent. Pour moi la cause de cette baisse générale du chiffre d’affaires des commerces est due à cela. »

 

“La taxe d’habitation a un impact sur les dépenses des ménages”

 

La Diva vit aussi une période difficile. Sur les trois derniers mois, le magasin de vêtements connait une baisse de 30 % de ses ventes. Selon Haamada Kamaria, la gérante, cette baisse s’explique par les magasins concurrentiels qui se sont implantés récemment. D’autres enseignes, comme Mr Bricolage, voient leur activité du mois de novembre chuter, mais sans inquiétude : “Depuis l’année dernière, je connais une baisse de mon CA dès début novembre. Cette année, je remarque le même fléchissement, je pense que cela est fortement lié à la taxe d’habitation qui tombe à cette période. Elle a forcément un impact sur les dépenses des ménages”, analyse Franck Robin, le directeur de M. Bricolage. Le groupe Sodifram observe aussi une baisse d’activité, d’environ 1 % en alimentaire et de 4 % en non alimentaire. Une baisse que le groupe explique par la multiplication des points de vente, qui appliquent de plus en plus les techniques commerciales de métropole (soldes, braderie, liquidation avant travaux, etc.), et par le développement de l’e-commerce, qui peut se targuer d’un marketing agressif (livraison gratuite, soldes très importantes) et d’une offre de produits non disponible à Mayotte. D’autant que grâce à l’amélioration de l’offre d’accès à internet, plus d’achats sont réalisés par ce moyen.

 

Le groupe Somaco déplore également une tendance baissière : “Nous avons ressenti une diminution du CA importante sur des magasins ciblés : deux magasins de Kawéni et un à Labattoir”, explique Johan Le Serre, le directeur réseau de la Somaco. “Concernant les commerces de Kawéni, il semblerait que ce soit lié à la mauvaise fréquentation devant les commerces. En effet, certaines personnes, en grande partie des alcooliques agressifs, rendent la clientèle réticente à venir au magasin. En Petite-Terre, je ne saurais pas vraiment avancer de raisons mais il est possible que la taxe d’habitation soit liée à la baisse de l’activité du magasin.”

 

En conclusion, il apparaît que la taxe d’habitation, l’endettement de la population et la hausse de la concurrence soient les causes principales de la baisse actuelle du chiffre d’affaires des commerces mahorais.

 

 

 

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