TME 2016 : La cérémonie a tenu ses promesses

Aboutie. S’il fallait résumer en un mot la cérémonie des 4èmes trophées mahorais de l’entreprise (TME ), c’est le terme qui vient tout de suite à l’esprit. Ils étaient 300 invités, le gratin du monde de l’entreprise mahoraise pour assister à l’événement de l’année dans le monde professionnel îlien. L’organisation très militaire ne laissait transparaître aucun défaut et ce ne sont pas les convives qui diront le contraire. Les apprentis du bataillon étaient aux petits soins sous le regard bienveillant de leurs supérieurs. Amuse-bouches, champagne, buffet, rien n’était trop beau pour les privilégiés du soir. Premiers contacts ou retrouvailles, les échanges entre acteurs de la vie économique mahoraise allaient bon train. Business ou sujets extra-professionnels s’entrechoquaient dans les conversations.

Une fois les derniers participants arrivés, les premiers discours ont pu être entamés. Comme le veut la tradition, Laurent Canavate, directeur de publication et fondateur de Mayotte Hebdo, a introduit la soirée en souhaitant la bienvenue à l’audience. Il en a profité pour féliciter chacun des nominés de cette quatrième édition et remercier le public de sa présence.

Ces quelques mots étaient aussi l’occasion pour le patron de la Somapresse de rappeler l’historique de la création des TME. L’événement a été créé en 2012, alors que le contexte économique morose et les signes de la crise se faisaient sentir à Mayotte. “Nous voulions apporter un coup de projecteur sur des entreprises innovantes, dynamiques, citoyennes et jeunes, afin de les valoriser”, rappelle Laurent Canavate.

Ce dernier a ensuite cédé sa place au sénateur Thani. Le parlementaire a souligné que le climat de morosité était malheureusement encore prégnant sur l’île, notamment en raison du “verrou foncier” et de l’insécurité. S’appuyant sur le rapport de la Cour des comptes sur “La départementalisation de Mayotte : Une réforme mal préparée, des actions prioritaires à conduire”, il a appelé les autorités à corriger les erreurs du passé.

Les invités d’honneur se sont ensuite succédé au pupitre : Farah Hafidou, présidente de la couveuse d’entreprises de Mayotte, Abdou Dalahani, président du Conseil Economique et Social de Mayotte (CESEM), Michel Piriou, représentant du préfet, Ousséni Ben Issa, président de la commission des finances au conseil départemental, et David Nagard, vice-président du Medef.

Ils ont tenu, chacun à leur manière, à montrer que malgré ce contexte difficile, des entrepreneurs continuaient à investir, à prendre des risques, contribuant ainsi à développer le territoire.

“Ce ne sont pas des rats et elles ne quittent pas le navire”

La remise des trophées a débuté avec la catégorie Entreprise Dynamique. Le prix a été décerné dans cette catégorie à MCTP. Créée en 2002, cette petite entreprise de construction et d’aménagements divers a subi une profonde restructuration ces dernières années pour devenir une importante société spécialisée dans le domaine de l’assainissement et de l’adduction d’eau potable.

Mayotte E-Vélos s’est quant à elle vue remettre le prix de l’entreprise innovante. Créée en juin 2015, cette société est spécialisée dans la location de vélos électriques. Une nouveauté dans l’île qui permet de rouler en mode écolo tout en évitant les embouteillages. Dans la catégorie entreprise citoyenne, c’est Sunzil qui a obtenu le Graal. Cette société spécialisée dans l’exploitation et la maintenance d’équipements solaires promeut depuis 2008 le développement durable à Mayotte.

Le prix spécial du jury a par ailleurs été attribué à Michel Taillefer, ancien président du Medef (2005-2014) et gérant d’entreprises de sécurité, pour “l’ensemble de son oeuvre”.

Enfin, Ersi Volonaki, PDG du groupe Sodifram, a été désigné “Manager de l’année”. En 2015, la Sodifram a complété son offre de restauration avec l’ouverture du Goody’s, qui est un des pionniers de la restauration rapide en Europe, en particulier en Grèce.

Laurent Canavate a clôturé la cérémonie en délivrant un message d’espoir : “Malgré les difficultés que connaissent les entreprises, notamment en raison de l’insularité, de la taille du marché, et du contexte difficile de Mayotte, les entreprises doivent s’accrocher. D’autant qu’il y a les fonds européens et des partenaires institutionnels pour les aider.” “Quand la situation se détériore, on dit souvent que les rats quittent le navire, a dit de son côté Michel Taillefer. “Les entrepreneurs doivent au contraire délivrer un message fort à la société mahoraise. Ce ne sont pas des rats et elles ne quittent pas le navire. “

 

 

 

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