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Sortir Mayotte du modèle « importation-consommation »

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L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom) a dévoilé jeudi sa synthèse annuelle de l’économie mahoraise. Assurément, les mouvements sociaux de 2018 ont laissé leur empreinte sur l’activité des entreprises qui peinent encore à investir.

 

Si la « résilience » de l’économie mahoraise avait déjà été évoquée lors des derniers bilans trimestriels, elle est désormais confirmée à l’échelle de l’année. « L’économie de Mayotte s’est à nouveau inscrite dans une dynamique de reprise« , relève en effet Institut d’émission des départements d’Outre-mer dans sa synthèse de l’économie locale portant sur l’année 2018. Inévitablement, les mouvements sociaux ont paralysé l’activité du premier semestre. La « crise de trésorerie sans précédent » alors traversée par les entreprises aurait, selon l’Iedom, « accentué la dualité entre les petites, fortement fragilisées, et les grandes, mieux armées pour y faire face« .

Depuis, la dynamique de reprise semble toutefois bien amorcée, à en croire la remontée de l’indicateur du climat des affaires, mais la crainte d’une nouvelle crise pèse encore au-dessus des entreprises qui « font preuve de réserve sur l’évolution de l’activité économique à court terme« , décrit la synthèse. Conséquence : les investissements des acteurs locaux manquent, pendant que « le commerce extérieur enregistre une nouvelle hausse des importations« .

La consommation des ménages, quant à elle, reste solide, sous une inflation modérée. L’activité bancaire poursuit sa progression, « avec une demande de financement toujours croissante« , mais la hausse de la collecte, elle, ralentit.

Investir pour la consommation

Ces facteurs entretiennent l’importance de la consommation des ménages mahorais, principal pilier de l’économie locale depuis quelques années, notamment sous l’influence de la croissance démographique (+ 3,8 % par an entre 2012 et 2017). Une dynamique distancée par l’investissement public et privé, qui ne représente que 1,2 % des importations, contre 7,5 % pour les importations liées à la consommation. « Le modèle économique basé sur l’importation-consommation ne peut durablement permettre à l’économie mahoraise de se développer sur des bases stables« , prévient l’Iedom. L’institut estime que l’investissement doit être mobilisé pour établir d’autres relais de croissance, accompagner la consommation « comme moteur de l’activité et de l’emploi« .

Si la synthèse stipule que « la fin de l’année 2017 présentait des signes plutôt favorables pour le secteur privé, avant que le mouvement social ne freine les initiatives« , elle relève également que « 2019 peut être une année de tremplin qui permettrait de lancer l’économie mahoraise vers une voie de croissance pérenne« . Mais pour cela, « la stabilité du climat social, l’accompagnement des porteurs de projets et l’amélioration des délais de paiement sont des éléments indispensables« , conclut l’institut.

 

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