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Conseil départemental : les agents n’iront pas dans la rue

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Les poissonneries mahoraises ont le bec dans l’eau

À Mayotte, la préfecture a autorisé le maintien des activités de pêche. Une bonne nouvelle pour le secteur, qui se retrouve maintenant confronté à un problème de stockages des produits frais. Les poissonneries et les coopératives sont aujourd’hui les premières à faire les frais du manque de structures adaptées. 

La grogne monte tout doucement au sein des effectifs du département. Après que les représentants syndicaux aient sollicité le 27 juillet dernier, une rencontre avec le président Soibahadine Ibrahim en vue d’examiner la situation sociale au sein de l’administration, leur demande est restée lettre morte. Par conséquent, les délégués du personnel ont décidé déposer un préavis de grève pour le 5 septembre prochain. Au vu des quelques 3 000 employés que compte le département, les Mahorais auraient pu craindre des manifestations ou des blocages sur les routes, mais il n’en sera rien à en croire Askandari Allaoui délégué syndical. « On va se garder d’ajouter du mal à l’économie du territoire », se veut-il rassurant. Les grévistes ont fait le choix de fermer leurs bureaux et de se rassembler dans la cour du Conseil départemental afin d’organiser des ateliers de réflexion. Ces tables rondes viseront à « nourrir un document à partir duquel les négociations éventuelles seront engagées ».

Les syndicats souhaitent avant tout privilégier le dialogue

Mais au cas où les revendications des salariés ne seraient pas entendues, Askandari Allaoui reste prudent sur la suite à donner à la grève : « c’est la nature des discussions qui va déterminer l’évolution au mouvement à court et moyen terme ». Pour cela, les groupes syndicaux comptent sur le soutien de la population. « Nous faisons appel à tout citoyen pour venir au secours du service public », lance le syndicaliste. Mais à l’heure actuelle, nombreux sont les îliens à souhaiter une remise en question de la masse salariale actuelle de l’administration. Recommandation faite par la Chambre régionale des comptes qui demandait notamment dans son dernier rapport, le gel de l’indexation des fonctionnaires départementaux afin de pallier le déficit dont souffre l’institution.

« 30% des agents seulement sont réellement employés »

« Nous comprenons les recommandations de la Chambre, cependant nous ne partageons pas les résolutions du Conseil départemental qui va dans le sens d’une atteinte de nos droits et acquis, notamment l’indexation », insiste le représentant syndical. Selon l’intersyndicale, pour combler son déficit, le CD doit d’abord régulariser son foncier. « L’institution paie 10 millions d’euros par an pour des terrains domaniaux en voie de régularisation. Actuellement, tous ceux qui ont leur titre de propriété paient des impôts, mais ceux qui ne l’ont pas ne paient pas encore d’impôt », expliquet- il. C’est donc le département qui les paye en attendant. De plus, il espère que l’Etat s’acquitte de ses 150 millions d’euros qu’il se serait engagé à verser au département selon les groupes syndicaux. « Ce sont des engagements (subventions, paiement du RSA etc.) qui datent de 2007-2008 et que l’État n’a pas honorés jusqu’à ce jour », précise Askandari Allaoui. Les grévistes souhaitent également « enrayer le clientélisme au sein de leurs services » comme les recrutements et nominations par complaisance. Enfin, ils estiment que le CD est devenu « une usine à tuer de la matière grise ». Il lui reproche de sous-traiter à outrance certaines de ses activités alors qu’elle dispose des effectifs pour effectuer les tâches en question. « On estime que 30% des agents seulement sont réellement employés », révèle notre interlocuteur.

Les dysfonctionnements au sein de l’institution sont donc légion. Une réforme de l’institution semble inévitable mais elle dépendra d’une réelle volonté politique de la part des décideurs.

GD


Les revendications de l’intersyndicale

I) Les conditions de travail

-Situation de certains corps d’agents techniques notamment les femmes de ménage.
-L’insécurité de certains agents dans l’exercice de leurs missions (conditions matérielles mettant en péril la santé des agents…).
-Impact des réorganisations des services.
-Le respect des règles des fonctionnements des instances paritaires (CT, CAP et CHSCT).

II) Droit et Évolution de carrières des agents

-Arrêtés de nomination et d’avancement de grade.
-Plan pluriannuel de titularisation des agents contractuels.
-Régularisation future des Anciennetés des agents.
-Plan de formation.
-Départ à la retraite.
-L’indexation des agents contractuels.
-Le ticket restaurant.
-La mutuelle des agents.

III) Clientélisme : Quel remède ?

-Reconnaissance et valorisation de compétences.
-Transparence des procédures de recrutement

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