François Delaroque, DGS (Directeur Général des Services) à la mairie de Bandrélé, a exercé son droit de réponse à l’article « Proximité troublante entre la direction de la police et certains élus ? ». Le DGS affirme avoir tenté plusieurs médiations avec les agents de police qui le mettent en cause, et nie toute forme de harcèlement.
À l’origine du contentieux, des promotions internes qui auraient exacerbé les tensions entre le chef de police de la commune de Bandrélé et des agents de la police municipale. Selon François Delaroque, les deux agents membres de la SNSP (syndicat national de la sécurité publique) ont passé le concours de chef de service, et ont tenté d’être nommés à Bandrélé. « Ils m’ont sollicité comme le font beaucoup de fonctionnaires. Si vous avez un concours, vous demandez à être nommés à ce poste sous réserve que la collectivité le veuille bien. Nous avons répondu que nous avons déjà un chef de service de police municipale à Bandrélé. »
Les deux agents se tournent alors vers la commune de Koungou. « Ils ont eu une période de stage d’un an. Au bout d’un an, soit la collectivité est satisfaite de vos services et vous titularise. Soit ça ne colle pas et la collectivité ne vous nomme pas. C’est ce qui s’est passé dans ce cas-là. Non titularisés, ils sont revenus à Bandrélé et ont repris leur ancien grade. »
François Delaroque nie tout harcèlement ou tension à leur retour dans la commune de Bandrélé. Le directeur général des services a un rôle limité à la supervision administrative et n’a pas d’autorité opérationnelle sur des agents de la police municipale. Selon François Delaroque, il est intervenu en personne car un des deux agents s’évertuait à porter le galon de chef de service alors qu’il était brigadier principal. Un acte jugé illégal, ayant fait l’objet d’un signalement aux autorités. « C’était un échange cordial, ça n’avait rien d’une séance d’humiliation. » L’agent s’est mis en arrêt maladie à la suite de l’échange.
Le DGS de Bandrélé explique qu’il a tenté de tempérer le conflit en lançant une médiation avec l’agent. Une procédure qui impliquait le médiateur nommé par le centre de gestion, le chef de service de la police de Bandrélé, et l’agent concerné. La procédure a été lancée pendant l’été 2025. À ce jour, François Delaroque n’a pas reçu de rapport de la médiation.
Un second agent de la CC Sud a eu des différends avec le chef de la police, Jonathan Lejoyeux. Des procédures sont en cours. D’après François Delaroque, Jonathan Lejoyeux a été nommé comme chef de service en intérim à la police de la CC Sud en plus de son poste à Bandrélé. Une mutualisation qui a exacerbé les tensions.
François Delaroque dénonce une tentative de dénigrement syndical de leur légitimité, à lui et à Jonathan Lejoyeux. « La rumeur selon laquelle je serai le beau-frère du chef de la police municipale de Bandrélé est fausse. C’est une campagne de dénigrement lancée par des policiers pour nous discréditer. » François Delaroque conclut : « C’est dommage parce que les choses auraient pu bien se passer. On a affaire à des agents très procéduriers qui colportent des rumeurs sur Jonathan et moi. »
Charaffoudine Ramadani Toto, directeur général des services de la CC Sud (Communauté des Communes du Sud) n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, tout comme Jonathan Lejoyeux, chef de service de police de la commune de la CC Sud et de Bandrélé. « Des affaires judiciaires sont en cours. Je préfère attendre la décision du procureur de la République. Je m’exprimerai à l’issue de ces procédures. »
Journaliste passionnée par les sujets de société, vous me retrouverez souvent dans les rubriques éducation, santé et environnement. Quand je ne suis pas sur le terrain ou en train de rédiger un article, j'explore les merveilles naturelles de Mayotte.