Le stade Alain Poher de Labattoir a vibré, vendredi 22 et samedi 23 août, au rythme du Festival Jahazi 2025. Deux soirées intenses, de 19 h à minuit, où des centaines de jeunes ont trouvé dans la musique une véritable thérapie collective après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Organisé par la commune de Dzaoudzi-Labattoir, l’événement marque l’aboutissement d’un projet mûri depuis plusieurs années : offrir à la jeunesse mahoraise un rendez-vous culturel majeur, capable de fédérer, d’inspirer et d’apaiser. « Il nous a paru judicieux de recourir à la musique pour combattre le syndrome de Chido », a confié Kalathoumi Laïthidine, directrice du pôle animation. Un objectif partagé par la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte, partenaire financier de cette édition, convaincue de l’impact psychologique durable du cyclone sur la population.
Une programmation éclectique et fédératrice
Le festival porte bien son nom : Jahazi, qui signifie « boutre » en shimaoré, mais évoque aussi le voyage et la diversité des sonorités. Sur scène, les premières parties ont mis en lumière des associations culturelles et groupes de danse de Petite-Terre, avant de laisser place à une douzaine d’artistes venus de Mayotte, de la région et de l’Hexagone. Parmi eux, Kim, figure du zouk, ou encore Dr Warro, aux influences pop et RnB, ont enflammé le public.
Un cadre sécurisé et sans incident
Dans un contexte encore marqué par les tensions post-cyclone, la sécurité était une priorité. Gendarmes, policiers municipaux équipés de détecteurs de métaux et agents privés ont veillé au bon déroulement des soirées. Résultat : aucun incident n’a été signalé, au grand soulagement des organisateurs.
Une bouffée d’oxygène avant la rentrée
Au-delà de la fête, le festival s’inscrit comme un véritable exutoire avant la rentrée scolaire 2025-2026. Pour beaucoup de jeunes, il s’agissait de la dernière parenthèse festive avant de reprendre le chemin de l’école ou de s’envoler vers d’autres horizons universitaires. « Jahazi n’est pas seulement un festival, c’est une promesse d’espoir et de résilience », a résumé un élu, saluant l’énergie d’une jeunesse prête à tourner la page du cyclone.
Avec cette deuxième édition, le Festival Jahazi s’impose déjà comme un rendez-vous culturel incontournable à Mayotte, mêlant fête, solidarité et reconstruction collective.
Journaliste politique & économique