Âgée de 18 ans, Fazdati Abdou a obtenu son baccalauréat avec la mention Très Bien en juillet dernier. Pourtant, malgré ce succès scolaire remarquable, son avenir reste suspendu à une décision administrative : celle de la préfecture, qui tarde à lui accorder son titre de séjour.
Fazdati est une jeune fille brillante. Cette année encore, malgré les difficultés, elle a atteint son objectif : décrocher son bac avec la plus haute mention. « Mon année s’est bien passée, puisqu’ au final, mon objectif a été atteint. J’avais pour but d’avoir la mention Très Bien à la fin de l’année de terminle. » confie-t-elle, avec fierté.
Ce qu’elle vit actuellement, c’est une attente longue et pesante. Elle souhaite poursuivre des études en droit, mais ne peut pas se projeter pleinement : tout dépend de la réponse de la préfecture concernant son titre de séjour.
« Mon incertitude autour de cette situation administrative, je la vis assez mal. Parce que forcément, il y a des choses que je ne peux pas faire à cause de cette attente. C’est un truc qui prend le dessus, j’y pense tout le temps. Je me demande : est-ce que je vais y arriver ? »
Pendant que ses camarades organisent leur rentrée, préparent leurs déménagements et s’inscrivent en fac, Fazdati reste dans le flou. Elle dit ressentir un blocage profond : « Encore une fois, c’est un blocage. les voir, eux, projeter leur arrivée, et moi, là, en train d’attendre une réponse de la préfecture.»
Le cas de Fazdati est loin d’être isolé. Chaque année, de nombreux jeunes étrangers, pourtant intégrés, scolarisés et parfois brillants, se heurtent à l’absurdité des lenteurs administratives. Alors qu’ils devraient se concentrer sur leur avenir, ils restent coincés dans une attente qui peut durer des semaines, voire des mois.
Cette situation interroge. Comment une élève aussi méritante, aussi motivée, peut-elle se retrouver à devoir mettre ses projets en pause ? Quelles perspectives offre-t-on à ces jeunes qui, malgré leur réussite, ne reçoivent pas de réponse claire de l’administration ?
En attendant, Fazdati espère, patiemment. Elle rêve encore d’université, de cours de droit, de débats passionnés sur la justice. Mais pour le moment, tout reste suspendu à une autorisation administrative.
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