Selon nos confrères de Réunion la 1er, l’autopsie pratiquée mardi sur le jeune conducteur décédé dimanche 30 novembre sur la route des Tamarins a confirmé les soupçons qui planaient depuis le drame : l’airbag Takata équipant sa Seat Ibiza a bien explosé de manière anormale, projetant des fragments métalliques mortels vers la victime. Les gendarmes de Saint-Paul et de Plateau-Caillou, chargés de l’enquête, précisent que le dispositif de sécurité s’est déclenché à la suite d’une sortie de route, mais qu’au lieu d’amortir le choc, il s’est transformé en véritable projectile.
Le véhicule, une Seat Ibiza âgée de plusieurs années, faisait pourtant partie des modèles ciblés par la vaste campagne de rappel liée aux airbags défectueux du constructeur japonais. Toutefois, les changements successifs de propriétaires ont empêché le jeune conducteur de 23 ans de recevoir les notifications officielles d’alerte.
Les examens médicaux écartent par ailleurs toute implication d’alcool ou de stupéfiants dans l’accident, renforçant la thèse d’une simple perte de contrôle suivie d’un dysfonctionnement fatal de l’airbag. Ce décès serait le troisième à La Réunion attribué avec certitude à un airbag Takata depuis 2021.
Le dossier pourrait être prochainement transmis à la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris, où sont regroupées les procédures nationales liées à ces airbags défaillants qui continuent de faire des victimes malgré les campagnes de rappel massives.
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