Ce mardi 17 juin, la commune de Bandrélé a présenté officiellement son futur bassin sportif flottant, en cours de finalisation à Musicale Plage. Un équipement structurant pour le territoire, financé à 100 % par l’État, qui doit répondre à un objectif clair : apprendre à tous les jeunes de la commune à nager.
C’est un projet emblématique qui entre dans sa phase finale. À Musicale Plage, à bonne distance de l’océan pour des raisons de sécurité, le bassin flottant de Bandrélé doit ouvrir ses lignes d’eau d’ici la fin de l’été, “si aucun aléa ne survient”, selon François Delaroque, LE directeur général des services de la commune.
Avec ses 25 mètres de long, ses huit couloirs de nage et sa plateforme périphérique de 3,5 mètres, le bassin se veut à la fois fonctionnel et sécurisant. Il sera équipé d’un poste de surveillance et d’un poste de secours. “C’est un lieu de sécurité et de santé publique, avec un contrôle des eaux”, a rappelé le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.
Un enjeu de santé publique
La commune de Bandrélé, forte de ses 10 000 habitants et d’un budget de 31 millions d’euros, entend faire de l’éducation un levier prioritaire pour sa jeunesse. “On a la chance d’avoir une population jeune, c’est pourquoi l’éducation est une priorité”, a insisté le maire Ali-Moussa Moussa Ben. Un message partagé par la nouvelle rectrice d’académie, Valérie Debuchy, présente lors de la présentation : “Vous pouvez compter sur mon engagement. Je suis sensible à l’ambition portée par ce projet.”
Le bassin permettra aux élèves des écoles primaires, du collège de Tsimkoura et de la Cité scolaire de Bandrélé de bénéficier de cours de natation dans un cadre structuré. L’enjeu est vital : “En trois ans, trois enfants d’école maternelle sont morts noyés. Il est impératif que tous les jeunes sachent nager”*, a rappelé François Delaroque.
Des usages partagés, une gestion à imaginer
En dehors du temps scolaire, le bassin sera mis à disposition des associations sportives locales, des clubs de natation et de water-polo, ainsi que des associations de secourisme. Une trentaine d’enseignants d’EPS doivent également être formés à l’utilisation de cette infrastructure. Ce projet, salué par tous les acteurs présents, de la préfecture au rectorat, illustre une volonté commune d’agir pour la jeunesse mahoraise. “Dans le sport collectif, on développe des valeurs, on apprend aussi le respect de l’adversaire”, a rappelé le préfet. Tous s’accordent à dire que “c’est un très bon projet”, à condition maintenant d’en assurer la gestion durable et l’accessibilité.
En stage à Mayotte, je poursuis mes études de journalisme à Toulouse, les yeux grands ouverts sur les magnifiques paysages et les réalités de l'océan Indien.