Cette semaine, les habitants du centre et du sud de Mayotte s’habituent à un nouveau rythme : vingt-quatre heures d’eau, quatre-vingt-seize heures de coupure. En cause, des travaux de maintenance sur l’usine de potabilisation d’Ourovéni, qui amputeront la production d’environ 6 000 m³ par jour. Un épisode de plus dans une crise hydrique devenue chronique : manque de stockage et de traitement, érosion des sols, dégradation des têtes de bassin versant. À Mayotte, l’eau tombe souvent du ciel, mais elle reste de moins en moins dans les sols.
Au bord de la RN2, le chantier de l’usine de dessalement d’Ironi Bé promet 10 000 m³ d’eau douce par jour pour un coût de 94,6 millions d’euros, financé à 40 % par des fonds européens. Le 2 septembre, en visite de terrain, Manuel Valls a salué « un élément majeur pour régler la question des tours d’eau ». Mais derrière le discours de l’urgence, le montage administratif dessine un…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.