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Saandati élue Voix de l’Océan Indien 2014

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

Le titre pour lequel Saandati a reçu son prix se nomme « M’trou mama karemoi » ce qui se signifie en shimaoré « On ne tape pas une femme ». Saandati est, en effet, une chanteuse engagée et son premier album est entièrement dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. Le second, en revanche, est une déclaration d’amour, ce qui ne l’empêche pas pour autant de dénoncer certains faits de société éloquents.

La cérémonie de remise de trophée s’est déroulée dans le théâtre Vladimir Canter situé au campus universitaire de la Réunion au Moufia. Elle n’a pas été filmée en direct, mais a été retransmise sur la plupart des chaînes de télévision de l’Océan Indien. Mayotte 1ère préfère, quant à elle, attendre la soirée du 31 décembre pour diffuser l’émission.

Une quinzaine de chanteurs et chanteuses venus de tout l’Océan Indien étaient présents ce soir-là, même si les artistes réunionnais étaient majoritaires. Saandati était victime d’un énorme trac car elle avait peur que la musique mahoraise ne soit guère appréciée au-delà des frontières de notre île. Pourtant, le déroulement de la cérémonie lui a démontré qu’elle s’était totalement trompée puisque c’est elle qui a reçu le trophée pour une chanson dont le rythme et la mélodie s’inspire des musiques traditionnelles mahoraises.

« A ma grande surprise, les réunionnais ont adoré ma musique! La cérémonie a été extrêmement émouvante ! J’étais si touchée de recevoir ce prix que j’ai même eu du mal à parler pour remercier mes partenaires… » raconte la jeune chanteuse, ravie du déroulement de la soirée. Les thématiques qu’elle aborde dans son œuvre sont, en effet, universelles et de nombreuses femmes réunionnaises sont venues la remercier à la fin de la soirée pour la dénonciation qu’elle fait des violences faites aux femmes.

En revanche, sa participation au festival de M’tsahara dont Tiken Jah Fakoly était la tête d’affiche, l’a beaucoup moins enthousiasmée: « Ce festival a souffert d’énormes problèmes d’organisation! J’étais vraiment mécontente! Nous, artistes locaux, devions passer à l’origine avant Tiken Jah Fakoly et, finalement, le concert a commencé si tard que nous avons été obligé de passer après. Je suis montée sur scène à 2 heures du matin! Au lieu de faire la balance à 15h comme cela aurait dû être le cas, les organisateurs l’ont faite à 20h! Je suis absolument outrée par ce manque de professionnalisme! En plus, aucun échange n’a été possible entre les artistes locaux et Tiken Jah Fakoly ce qui est vraiment dommage car la musique, c’est avant tout un partage et ce festival aurait pu être pour nous l’occasion d’apprendre beaucoup de choses! Malheureusement, il n’a visiblement pas été organisé autour de ce principe! »

Malgré sa déconvenue face à l’organisation du festival, celui-ci a néanmoins été l’occasion pour Saandati d’envoûter une nouvelle fois le public de sa voix magnifique.

Nora Godeau

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