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Restauration : bientôt un japonais à Mayotte

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

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Mayotte ne fait pas peur à tout le monde. Preuve en est avec Kamel Guerraoui qui s’apprête à ouvrir sa troisième entreprise sur le territoire. Et c’est d’une nouveauté qu’il s’agira puisque c’est un restaurant japonais qui accueillera prochainement les gourmands aux Hauts-Vallons. 

Un restaurant japonais à Mayotte ? Certes, il en existe bien un ou deux cuisinant quelques spécialités, mais aucun qui soit entièrement dédié à l’art culinaire du pays du soleil levant. Ikajo, son nom, sera donc le premier du genre et devinez quoi : il devrait ouvrir ses portes prochainement aux Hauts-Vallons, sur la place principale du quartier. À l’origine du projet, Kamel Guerraoui. Son objectif : « Restituer les saveurs des plats de la culture japonaise et proposer aux habitants de Mamoudzou et plus largement de toute l’île une nourriture différente. » Que les amateurs de goûts plus locaux se rassurent toutefois : une partie de la carte sera consacrée à de la « cuisine fusion », comprendre un mélange de saveur entre le Japon et Mayotte. D’ailleurs, si une partie des produits sera importée, faute de se trouver sur place, une autre sera, elle, du terroir. Le poisson évidemment – excepté le saumon et l’anguille toutefois –, mais aussi certains fruits et légumes. « Si on peut travailler avec des producteurs locaux d’avocats, de mangues, d’ananas, etc., tant mieux ! », se réjouit le gérant en poursuivant : « J’ai une large préférence à travailler localement dès que possible pour participer au développement et au circuit économique de l’île. » Pour relever ce challenge gustatif, Kamel Guerraoui a fait venir à Mayotte un chef fort « de 20 ans d’expérience dans la cuisine japonaise, très impliqué dans les nouveaux projets et qui dispose d’une riche expérience à l’international puisqu’il a travaillé au Portugal, à Hong-Kong, à Monaco, en Norvège, ou encore à La Réunion », s’enthousiasme-t-il. Alléchant. 

Côté personnel, hormis pour le chef, c’est sur les compétences locales que compte s’appuyer le gérant. Et dès qu’on parle de compétences dans la restauration, le RSMA est là. C’est au sein des jeunes de l’institution que Kamel Guerraoui ira donc puiser ses aide-cuisiniers, serveurs, etc. : deux recrutements pour commencer, puis cinq envisagés à terme. « Travailler avec des gens qui ont un certain état d’esprit et un certain savoir-être », comme le dit l’entrepreneur, c’est l’objectif affiché de cette démarche. D’autant que pour le personnel qui sera recruté, c’est là « une bonne expérience, avec une nouvelle spécialité qui ne demande qu’à exploser. À La Réunion, le secteur de la cuisine japonaise est en plein boom depuis deux ou trois ans, avec toute une nouvelle génération de restaurateurs. Les habitants de Mayotte ont, eux aussi envie de retrouver ces saveurs qu’ils ont pu découvrir ailleurs ». 

Le restaurant, implanté au rez-de-chaussée de l’immeuble Manek, aux Hauts-Vallons, disposera d’une cinquantaine de couverts : 30 en salle et 20 en terrasse. Compte tenu de la législation du moment, liée au Covid-19 et aux mesures sanitaires à respecter, c’est d’ailleurs sur cette terrasse aménagée que se fera le service d’Ikajo jusqu’à ce que le quotidien des Mahorais redevienne enfin normal. 

De la confiance dans le territoire 

Originaire de région parisienne et à Mayotte depuis « très peu de temps », Kamel et sa femme se sont pris d’amour pour le territoire, qu’ils ont découvert durant un an, en 2016, à l’occasion d’un premier séjour professionnel. « Cela a été un coup de cœur pour la population, l’île, le lagon, tout. Venir à Mayotte, c’était venir dans un endroit où la société de consommation et l’individualisme ne sont pas encore prépondérants et où les valeurs de partage et d’échange sont plus présentes qu’ailleurs », se rappelle l’homme. Alors, à l’issue de cette année de découverte, il fait le choix de rester et de s’investir dans l’économie du territoire avec d’abord une société d’import, puis un magasin d’ameublement moderne, Style et sofa. Avec Ikajo, l’entrepreneur ajoute désormais une corde à son arc, et confirme la confiance qu’il a dans le territoire, malgré les difficultés qu’on lui connaît. Et de l’assurer : « Ce sont des projets qui me motivent, je n’ai donc pas de crainte. J’ai confiance en Mayotte, c’est un jeune département qui ne peut pas courir encore aussi vite que La Réunion, mais Mayotte c’est une vision à 20 ans. Il faut être patient avec l’île et cela viendra, je n’ai aucun doute là-dessus. Les Mahorais ont fait le choix d’avoir une histoire liée à la France, et c’est à mon avis le bon car, grâce à cela ils peuvent avoir accès à des compétences et à des expériences qui permettent de se développer. »

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