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Le foncier au rapport !

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Le rapport, sorti le 18 juin dernier, pointe du doigt le rapport calamiteux de l’État avec son patrimoine en Outremer. Il s’intitule d’ailleurs, “30 propositions pour mettre fin à une gestion jalouse et stérile.

En effet, les 4 rapporteurs, dont le sénateur Thani, accusent l’État de maintenir la pression sur son patrimoine, bien que celui-ci soit trop lourd à gérer et que les moyens humains et financiers soient malingres et démobilisés.

Ils estiment donc que l’incapacité de l’État à gérer son territoire favorise “la multiplication des occupations sans droit ni titre” et limite “la protection d’espaces présentant un intérêt stratégique pour les Outremers”, en particulier les zones côtières qui sont squattées sans vergogne par des occupants sans titre qui louent cet espace à d’autres habitants.

C’est le cas à Mayotte où sur la propriété de l’État, se sont construits parfois de vrais villages de bangas en tôles. Des habitations précaires dont bien souvent les habitants ne sont que locataires, à des prix prohibitifs, pour des logements insalubres et parfois dangereux.

Par conséquent les sénateurs réclament une “remobilisation” de Paris et de ses services déconcentrés et des transferts de compétence.

À Mayotte, l’État aurait tout intérêt à confier une partie de son domaine aux communes qui manquent terriblement de foncier, à condition, bien entendu, qu’une volonté politique s’inscrive dans un projet de dynamisation de ces terres et de réappropriation de l’espace par le bien public. Ce premier rapport se consacre “à la gestion du domaine public et privé de l’État”. Le deuxième [volet] portera sur les maux de la propriété foncière privée, et en particulier les problématiques de titrement, d’indivision successorale, de cadastre et de publicité foncière. Le troisième traitera des politiques d’aménagement en évoquant les conflits d’usage, les outils fonciers, les instruments de planification et les documents d’urbanisme”. Les deux autres travaux sont attendus pour dans les trois prochaines années. Si le Sénat venait à se saisir de la question foncière en Outremer, un projet de loi pourrait voir le jour, Mais pour Mohamed Thani, cela reste encore un souhait, car il sait bien que la République est frileuse lorsqu’on touche à ces questions foncières et à sa souveraineté.

 

Adrien Theilleux

 

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