Les résultats définitifs ont été connus vers 21h10, avant cela plusieurs élus s'étaient exprimés sur RFO en direct du conseil général pour saluer ce plébiscite massif en faveur du département. Le sénateur Adrien Giraud a rendu hommage à Younoussa Bamana, Zaïna Méresse, Zéna Mdéré et Marcel Henry, les figures historiques du combat de Mayotte pour son statut. "Le Président Sarkozy a franchi une étape que les autres Présidents n'ont jamais franchie, en tenant sa parole et en disant que si les Mahorais lui demandaient le statut de département, il leur offrirait ce statut". "C'est un événement aujourd'hui qu'on ne peut pas qualifier parce que beaucoup de Présidents et beaucoup de gouvernements avaient promis aux Mahorais qu'on allait les consulter mais il y avait toujours cette peur des instances internationales qui les en empêchait à chaque fois". 4 Au sujet de la séparation avec les Comores en 1974, Ibrahim Aboubacar a déclaré que "l'Histoire a donné raison aux Mahorais. Ce dogme de l'intangibilité des frontières issues de la décolonisation a été battu en brèche partout en Afrique. Aujourd'hui, c'est le droit des peuples à disposer d'eux mêmes qui a pris le dessus." Enfin, Saïd Omar Oili a déclaré que "maintenant, la page est définitivement tournée sur le problème statutaire et nous devons nous atteler ensemble, toutes les élites, pour construire ce pays".
30/03/09 – Un moment historique
Un constat qui a fait l'unanimité dimanche soir, à Mayotte comme en Métropole, où l'on a salué partout la victoire écrasante du "oui" à la consultation avec 95%. Après une légère inquiétude devant les premières estimations, la participation atteint finalement 61%, un chiffre que le président Douchina attribue au fait que "beaucoup de personne ont considéré que les résultats étaient acquis d'avance et n'ont pas senti le besoin de se déplacer aux urnes". Le député Abdulatifou Aly a également précisé que bon nombre d'électeurs ne résident plus sur le territoire. Championne de la soirée, la commune de Chirongui a voté "oui" à 99.05%, talonnée par Kani-Kéli, la commune du président du conseil général où le "oui" atteint 98.93%. Sans surprise, ce sont Dzaoudzi et Mamoudzou qui font les scores les plus bas avec 89.74% et 88.74% pour le chef-lieu.