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15 000€ pour la protection de l’environnement

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Ouangani continue à faire l’actualité, mais cette fois il ne s’agit pas de jeunes qui s’affrontent et cassent tout sur leur passage. Il existe bien des jeunes plus avisés, notamment certains qui oeuvrent pour la protection de l’environnement dans cette localité dite agricole. Kamarizaman Soilihi fait partie de ceux pour qui la protection de l’environnement est un impératif.

Le jeune instituteur est revenu hier de Paris avec des étoiles plein les yeux et même avec une sensation que tout cela n’est pas réel. Il faut admettre qu’il y a de quoi se réjouir. Il s’était envolé le weekend dernier en direction de Paris pour aller représenter l’AHPE, l’association de Hapandzo pour la protection de l’environnement au trophée des associations.
Le trésorier et membre fondateur de l’association créée en 2004 n’est pas peu fier de cette prouesse.

Le trophée des associations organisé par la Fondation EDF a été créé en 2009 pour récompenser les associations qui mènent des actions de terrain auprès des jeunes pour la protection de l’environnement, l’accès à la culture, contre l’exclusion et pour la solidarité.
Plus de 700 associations venues de toute la France et des Outremer ont participé à ce concours. Au final, seules 32 ont été sélectionnées dans cinq catégories : accès à la culture, lutte contre la précarité, lutte contre les discriminations, santé et prévention des comportements à risque, environnement et éducation à l’environnement.

C’est donc dans la catégorie éducation à l’environnement qu’ils ont été primés et reçu le « coup de chapeau des jurys ». Arrivée à la deuxième place, l’association touche 15 000 euros sous les applaudissements de Laura Flessel, la marraine des trophées de cette année.

C’est grâce au projet « Un enfant, un arbre », réalisé en 2011 qu’ils ont été remarqués. Le projet réalisé dans leur village de Hapandzo dans la commune de Ouangani invitait des élèves de CM2 à reboiser les abords de la rivière de Coconi qui puise sa source dans les hauteurs de Coconi et de Valarano. La rivière traverse le village pour trouver son embouchure dans la baie de Chiconi. À travers ce projet hautement pédagogique, il y avait la sensibilisation des enfants à la problématique de la protection de l’environnement sur notre île. Mais aussi, en attribuant un arbre à un enfant, ce dernier était impliqué dans sa sauvegarde.

C’est grâce aux membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature, présents à Mayotte, qu’ils se sont présentés au trophée des associations sans vraiment y croire.
Mais au final, ils se rendent compte avec stupéfaction que leur travail est reconnu. Et c’est aussi, avec déception, qu’ils réalisent qu’à Mayotte où l’écosystème est menacé, là où ils oeuvrent que la reconnaissance manque. « Ni mairie, ni conseil général, ni État », complète le président de l’association Anoir Bacar Mcolo, n’a soutenu l’association. « 15 000 euros c’est plus de cinq ans de subvention », ose à peine croire Zaman, comme on dénomme généralement le jeune trésorier qui a déjà d’autres projets en tête.

Kalathoumi Abdil-Hadi

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