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13/02/2009 – Environnement : Développement durable

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es objectifs sont ambitieux, les enjeux essentiels pour l'avenir. Mayotte dispose là d'atouts évidents pour son développement et son retard actuel constitue pour une fois un atout supplémentaire qu'il convient de ne pas gaspiller ou détruire en agissant très rapidement. Il y a la possibilité de devenir exemplaire afin d'en faire un des éléments clés de son image à travers la région et le monde. Voici les objectifs fixés dans les différents domaines.

 

Dans le domaine de l’énergie

– Parvenir à l’autonomie énergétique en atteignant, dès 2020, un objectif de 30% d’énergies renouvelables dans la consommation finale à Mayotte et de 50% au minimum dans les autres collectivités.

– Développer les technologies de stockage de l’énergie et de gestion du réseau pour augmenter la part de la production d’énergie renouvelable intermittente afin de conforter l’autonomie énergétique des collectivités territoriales d’Outremer.

– Développer pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion, des programmes exemplaires, spécifiques pour chacune d’elles, visant à terme l’autonomie énergétique, à l’horizon 2030.

– Engager dans le même temps un programme de maîtrise des consommations, qui se traduira par l’adoption dès 2012 d’un plan énergie-climat dans chaque collectivité.

– Adopter une réglementation thermique adaptée qui encourage la production d’eau chaude sanitaire solaire dans les bâtiments neufs et d’électricité photovoltaïque dans ceux qui doivent être climatisés, qui favorise la réduction de la climatisation au profit de l’isolation et de la ventilation naturelle et la production d’électricité photovoltaïque dans ceux qui doivent être climatisés, et mobiliser les pôles de compétitivité concernés sur les enjeux énergétiques de l’Outremer.

– Dans les zones enclavées notamment, assurer un égal accès de tous les citoyens à l’électricité et, en particulier pour la Guyane, prendre les mesures d’adaptation nécessaires.

– Pour la Guyane, étendre les réseaux de transport et de distribution d’électricité, faciliter et accélérer les autorisations de raccordement des unités décentralisées de production électrique.

 

Dans le domaine des déchets

– Atteindre, d’ici à 2020, une gestion intégrée exemplaire combinant prévention, recyclage et valorisation, qui s’appuiera sur un dispositif adapté aux caractéristiques géologiques et aux conditions objectives d’accès aux sites isolés.

– Prévoir des adaptations réglementaires sur la construction et la réhabilitation des installations de stockage de déchets non dangereux et mener une réflexion sur les possibilités de financement de ces infrastructures à destination des communes d’Outremer.

– Mettre en place en Guyane sans délai, en concertation avec les collectivités territoriales, un plan de résorption des décharges sauvages assorti d’une étude des modalités de financement.

– Favoriser une gestion des déchets par la création de filières de coopération interrégionales.

 

Dans le domaine de la biodiversité et des ressources naturelles

– Mettre en place des dispositifs de connaissance, de gestion intégrée et de protection des habitats et des espèces sauvages terrestres et marines, comparables aux dispositifs existant en Métropole, lorsque ces derniers ne sont pas applicables.

– Valoriser les biotechnologies vertes et bleues.

– Inclure les plantes et autres espèces médicinales dans la pharmacopée française en veillant à l’application de l’article 8 et de l’article 15 de la convention sur la diversité biologique du 5 juin 1992.

– Réaliser, d’ici à 2010, un inventaire particulier de la biodiversité Outremer ainsi qu’une synthèse des connaissances existantes permettant l’identification et la localisation des enjeux prioritaires, avec le crédit carbone, notamment en Guyane.

– Mener des actions exemplaires en faveur des récifs coralliens, notamment par le renforcement de l’Initiative française sur les récifs coralliens, ou des espaces et des aires marines protégés.

 

Dans le domaine de l’eau

– Inclure, d’ici 2012, un dispositif de récupération des eaux pluviales à usage sanitaire pour toute nouvelle construction.

– Favoriser, par un dispositif approprié en assurant la bonne qualité, l’utilisation des eaux pluviales pour l’ensemble du réseau domestique.

 

Dans le domaine des activités extractives

– Elaborer et adopter, dès 2009, en Guyane, en concertation avec les collectivités locales, un schéma minier qui garantisse un développement des activités extractives durable, respectueux de l’environnement et structurant sur le plan économique.

– Elaborer et adopter ensuite un schéma minier marin pour la Guyane.

– Soutenir la démarche de valorisation durable de ses ressources minières engagée par la Nouvelle-Calédonie au moyen de son schéma minier.

 

Dans le domaine des pollutions et de la santé

– Atteindre un bon état écologique de l’eau en accélérant la mise en œuvre de schémas d’aménagement et de gestion des eaux ou de contrats de rivières à l’échelle des bassins versants.

– Assurer un égal accès à l’eau potable à tous les citoyens.

– Engager, sans délai, un programme pour assurer la sécurité d’approvisionnement en eau potable et l’assainissement, d’ici à 2015.

– Engager, sans délai, un programme pour remédier à la pollution des sols par les substances dangereuses.

 

Dans le domaine des transports

Mettre à l’étude un programme de maillage du territoire par des modes de transports collectifs en site propre dans une perspective de désenclavement, de préservation des espaces naturels et de développement durable. Les résultats de cette étude seront livrés en 2011.

 

Dans le domaine de la lutte contre le changement climatique

Mettre en place une stratégie locale d’adaptation aux conséquences du changement climatique.

 

Pour atteindre ces objectifs, l’État pourra adapter les dispositions réglementaires, fiscales ou incitatives dans leur application aux départements et aux régions d’Outremer, conformément au premier alinéa de l’article 73 de la Constitution. Ces collectivités pourront adapter ces dispositions dans les conditions fixées par le deuxième alinéa du même article. En outre, au titre d’une gouvernance locale adaptée, les départements et les régions d’Outremer, à l’exception de la Réunion, pourront fixer des règles spécifiques dans les conditions prévues au troisième alinéa de l’article 73 de la Constitution.

(Projet de loi modifié par le Sénat adopté le 10 février 2009)

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