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14/01/09 – Musique : A la découverte de l’envers du décor

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

De nombreux musiciens mahorais veulent vivre de leur passion. Cela passe par des tournées à l’extérieur et par conséquent par une professionnalisation. Presque Bleu croit au potentiel des artistes mahorais et tente de leur faire acquérir les savoirs essentiels pour qu’ils réussissent.

Musicien est un vrai métier qui peut s’apprendre. Cela tombe bien car ce ne sont pas les candidats amateurs qui manquent pour devenir des professionnels et vivre ainsi de leur passion. La société Presque Bleu a pu s’en apercevoir depuis qu’elle organise le Prix Musique océan Indien et les Tremplins musique de Mayotte. Cette semaine, les lauréats des Tremplins (organisés en marge du Fim 2008), Ténor, Diho et Jimmy ont suivi la deuxième série d’ateliers au service culturel consacrés à l’apprentissage de quelques notions indispensables pour pouvoir tourner plus souvent en dehors de notre île.

Le premier des ateliers, conduit par Brigitte Dabadie, concerne l’administration et la communication. Pour Diho, chanteur confirmé, la chose est nouvelle. "Je ne connais rien de tout ça. Il y a des personnes à Marseille qui s’occupent de ça pour moi", indique le chanteur habitant à Chirongui. "C’est toujours un plus quand l’artiste a des notions basiques dans ces domaines. Il faut s’y coller. Quand tout se passe bien, c’est grâce à l’artiste, mais quand les choses tournent mal, c’est souvent la faute du manager", ironise Brigitte Dabadie, elle-même ancienne manager.

Les artistes apprennent à constituer un projet, un budget, obtenir les informations essentielles pour obtenir des aides pour les tournées, pour l’enregistrement d’un disque. "C’est du travail, du travail, du travail", répète-t-elle, tout en préconisant à Diho d’alléger ses fichiers informatiques pour les envoyer à d’éventuels organisateurs de festival.

"Ce que vous faites est joyeux, soyez joyeux !"

Tout le monde n’a pas de haut-débit, mais ce n’est pas parce qu’on ne l’a pas qu’on ne doit rien faire. Un peu plus haut dans un Algeco près de la salle de cinéma, Didier l’intervenant en arrangement fait des gammes avec les membres du groupe Ténor. "Je réponds à une demande spécifique du groupe. Ils veulent savoir comment lire la musique", explique-t-il en donnant des bases du solfège aux Nordistes d’Acoua. Néanmoins, l’arrangeur montre au groupe comment enrichir les rythmes en jouant avec les timbres des instruments ou de la voix.

Au même moment, Jimmy et ses musiciens font face à Serge Trouillet et Benjamin Georjon (qui appartient à la structure parisienne Le Coach) dans la salle de cinéma. Les mines sont un peu crispées. L’exercice en cours consiste à faire comme si les musiciens étaient sur une scène avec un large public devant eux. Pas forcément évident quand il y a seulement trois personnes dans une grande salle.

"Les gens paieront pour voir ce que vous faites. Ce que vous faites est joyeux, soyez joyeux ! Ils sortiront du boulot, se seront engueulés avant, ils ne doivent penser qu’à votre spectacle et doivent avoir envie de courir acheter votre disque le lendemain. Il ne faut pas avoir peur", lance Serge Trouillet à Jimmy et ses comparses. Mais Presque Bleu a confiance en ces trois lauréats. En personnalisant ces ateliers, les intervenants font tout leur possible pour que leurs élèves puissent acquérir ces nouvelles notions et puissent accomplir leur rêve.

Faïd Souhaïli

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