« C’est pas un film qui était prévu à l’origine, de toute façon le cyclone n’était pas vraiment prévu. » Quand le vent se lève sur Mayotte, Germain Le Carpentier devait tourner une fiction. Au lieu de ça, il a perdu son toit, vu son quartier se transformer en dépotoir… et il a sorti sa caméra. De ce geste instinctif est né MANDZARSOA, un court métrage documentaire de 15 minutes, sélectionné pour la première fois en compétition au festival RISC – Rencontres internationales Sciences & Cinéma de Marseille, en décembre 2025.
Un film imprévu, arraché à l’urgence, qui raconte le cyclone depuis l’intérieur : celui d’un quartier de M’Tsapéré, Mandzarsoa, au-dessus de Mamoudzou, où les habitants se débrouillent seuls pour survivre, déblayer, reconstruire.
Au départ, rien ne devait ressembler à un documentaire de catastrophe. Le Carpentier devait tourner un film de fiction, avec une équipe mêlant technicien·nes mahorais·es et franco-belges. Le tournage devait commencer le 15 au matin, sur une scène de barrage routier inspirée des blocages du territoire. La veille, le cyclone frappe.
Dans sa maison de Mandzarsoa, le réalisateur se réveille avec une partie de l’équipe. Le vent souffle déjà fort. Il pense d’abord à un coup de vent “comme les autres”. Puis tout s’emballe : les rafales s’intensifient, le toit commence à s’arracher, le portail – une masse de métal de plusieurs centaines de kilos – est soulevé. L’électricité lâche, l’eau est coupée, les poteaux tombent.
Réflexe de cinéaste : il saisit son…
Passionnée par la petite et la grande histoire d'hier et d'aujourd'hui j'aime raconter le quotidien des personnes qui fondent un territoire.





































