Une pluie d’hommages salue la mémoire de Hamabali Ahamada, premier officier mahorais de gendarmerie, décédé vendredi 3 octobre 2025 des suites d’une longue maladie. Fondateur de l’association des cadets de la gendarmerie de Mayotte, il laisse l’image d’un serviteur exemplaire de la Nation. Il sera inhumé demain, mardi 7 octobre 2025, à 10 heures, dans son village natal de M’zouazia, au sud de l’île.
« Qu’il repose en paix et que la terre lui soit légère ». Le capitaine de gendarmerie Hamabali Ahamada nous a définitivement quittés. Il s’est éteint dans la matinée du vendredi 3 octobre 2025, dans un hôpital de La Réunion où il était soigné depuis plusieurs mois. Âgé de 56 ans, natif du village de M’zouazia (commune de Bouéni), il était également un fils de Pamandzi, ville où il a grandi, étudié et marqué l’histoire de Mayotte en devenant, il y a quelques années, le premier officier de gendarmerie originaire du territoire.
Travailleur acharné dès l’école primaire puis au collège de Dzaoudzi, il a toujours su conserver, en toutes circonstances, ce sourire et cette bonhomie qui le caractérisaient. Son esprit de paix l’amenait régulièrement à proposer ses bons offices pour résoudre les conflits de son entourage. Cette disponibilité permanente au service des autres restera sans doute l’image indélébile qu’il laisse dans le souvenir collectif de sa famille, de ses amis et de ses collègues.
Un dévouement qu’il mit au service de l’État en servant dans plusieurs brigades : celle de Sada, puis celle de Pamandzi qu’il a commandée, avant de devenir en 2018 adjoint au commandement, chargé de la planification des opérations. De 2019 à 2022, il assura également la communication de la gendarmerie.
Il possédait le don rare d’écouter, d’encourager et de guider la jeunesse
Très impliqué auprès des jeunes, il fut le fondateur de l’association des cadets citoyens de la gendarmerie de Mayotte, dont il était le président d’honneur. Pour la jeunesse, il était une figure, un modèle de réussite dans les forces armées. Ses protégés, bouleversés par sa disparition, ont salué sur les réseaux sociaux « sa loyauté, son intégrité, son courage et les nombreuses années qu’il a consacrées à la gendarmerie avec un dévouement sans faille ».
« Mais au-delà de ses fonctions, il possédait ce don rare : écouter, encourager et guider la jeunesse. Toujours disponible, il croyait en leur potentiel, leur offrait soutien et confiance », témoignent-ils avec émotion.
Sa hiérarchie, dans une réaction relayée par Mayotte La 1ère, a déclaré : « La gendarmerie perd un officier de grande valeur, loyal, bienveillant et animé d’un sens aigu du service public. Mayotte perd un de ses plus fidèles serviteurs. »
De nombreuses personnalités ont également rendu hommage au capitaine Hamabali Ahamada : Thani Mohamed Soilihi, ministre de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, les parlementaires mahorais ainsi que le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Tous ont salué la mémoire d’un homme qui a marqué durablement l’histoire de son île et de la gendarmerie.
Journaliste politique & économique