À Mayotte, la colère gronde dans la communauté éducative. Le syndicat FSU SNUipp appelle à une grève reconductible dès le 30 septembre 2025 pour dénoncer des conditions scolaires jugées intenables : classes surchargées, absence de remplaçants, manque criant d’enseignants titulaires et anomalies persistantes sur les salaires. Les enseignants réclament notamment le respect des seuils fixés lors de la grève de novembre 2024, un plan de titularisation pour les contractuels, ainsi qu’un recrutement massif pour pallier les absences.
« La Rectrice n’a pas le droit de revenir sur les engagements pris », tonne le syndicat, qui dénonce aussi l’inaction face aux infrastructures scolaires délabrées et aux difficultés d’accueil des élèves. Un rassemblement est prévu devant le rectorat dès 8h30 lundi.
Dans le même temps, la FCPE Mayotte tire la sonnette d’alarme et parle d’une véritable « crise humanitaire ». Dans un communiqué, la fédération des parents d’élèves dénonce « l’effondrement organisé du système scolaire mahorais », où se cumulent insécurité, violences, manque de salles de classe et d’enseignants. Elle appelle à la création d’un Observatoire indépendant de l’éducation et réclame un véritable plan de construction et de sécurisation des établissements.
« L’école de la République est devenue un champ de ruines à Mayotte », accuse la FCPE, rappelant les attaques régulières de bus scolaires et la peur quotidienne des familles. Pour les parents, comme pour les enseignants, l’heure n’est plus aux promesses mais à des réponses concrètes de l’État, attendu au tournant.
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