Ce lundi 8 décembre, les slogans et les chants des étudiants, des syndicats et de certains enseignants résonnaient devant l’université de Dembéni. Moins de trois semaines après la rentrée universitaire, un blocage alerte sur les dysfonctionnements au sein de l’université entre retards dans les inscriptions, infrastructures dégradées et problèmes de gestion. La mobilisation devrait se poursuivre jusqu’à mercredi.
« On n’est pas les premiers, on ne sera pas les derniers. » Une étudiante en troisième année de la filière AES (administration, économie et social) reprend les termes de la direction pour justifier le blocage de l’université : « Il y a trop de dysfonctionnements. Depuis trois ans qu’on est ici, on n’a constaté aucun changement. On veut que ça cesse comme l’a dit le directeur : on n’est pas les premiers à protester, et on a peur de ne pas être les derniers. »
Salmah Bendji, représentant de l’Unsa, syndicat étudiant, met en exergue les problématiques principales des étudiants : « Les inscriptions s’étendent jusqu’à fin novembre. Elles ne sont toujours pas complétées pour la majeure partie d’entre nous. On n’a pas nos résultats d’examens avant des mois, ce qui met en difficulté ceux qui souhaitent poursuivre leur semestre 2 en métropole. Sans parler des salles pas entretenues, ou encore de l’incompétence au niveau administratif et gestionnaire… »
Un des sujets de discorde central : la question des cartes étudiantes. Depuis deux ans, beaucoup d’étudiants se retrouvent sans carte, ce qui empêche une…
Journaliste passionnée par les sujets de société, vous me retrouverez souvent dans les rubriques éducation, santé et environnement. Quand je ne suis pas sur le terrain ou en train de rédiger un article, j'explore les merveilles naturelles de Mayotte.