Des messages vocaux, avec une voix ressemblant à celle du commandant de la gendarmerie, font des révélations de détournements de fonds qui font trembler l’appareil sécuritaire du pays, alors que le parquet lui, assure que c’est l’œuvre d’une intelligence artificielle.
C’est le sujet qui occupe le débat public en ce moment en Union des Comores. Tout le monde n’a dans les lèvres que les audios qui agitent l’armée nationale de développement (And). Les faits. Jeudi dernier, l’opinion a découvert via les réseaux sociaux, notamment la messagerie WhatsApp, des messages vocaux qui risquent peut-être d’engendrer des conséquences graves. Dans ces audios, on entend une voix qui ressemble à celle de l’actuel commandant de la gendarmerie, le colonel Tachfine Ahmed, parler mal de certains frères d’arme et d’un ancien ministre. L’intéressé nie être l’auteur des vocaux. » La manière dont il été décrété chef de l’État-major, c’est la même manière dont j’ai été décrété commandant de la gendarmerie, par le président de la République, le chef suprême des armées. Aujourd’hui, il ne peut rien me faire. Car si lui me menace comme quoi il a des choses, moi aussi j’ai des choses contre lui. [….]. Qu’il sache qu’il ne peut pas m’intimider. En plus c’est fini là, il part à la retraite. L’argent qu’il s’est mis plein dans les poches avec l’histoire des constructions des gendarmeries, tu crois qu’on ne sait pas. Mais nous nous en foutons« , accuse, une voix d’un homme dans un audio de près de 1.56 minutes, qui circule sur internet voilà maintenant une semaine sans être authentifié.
Enquête du parquet
Face à l’ampleur du contenu des messages, le procureur de la République de Moroni, Abdou Ismael, s’est empressé d’organiser, le jeudi, 14 août, dans son bureau, un point de presse d’urgence. Au cours de celui-ci, il a affirmé que les audios seraient le fruit d’un montage. Le chef du parquet qui reconnait que la voix semble être celle du colonel Tachfine a confirmé qu’il s’agit d’un travail réalisé par une intelligence artificielle. Ces conclusions, a, ajouté le magistrat, sont issues des premières investigations menées par les services d’enquête, notamment ceux de la gendarmerie sur ordre du parquet. » Mais nous n’avons pas pu identifier l’auteur de ces propos très graves, ni ses motivations, tout comme on ignore si des gens sont derrière. A ne pas oublier qu’à ce stade, tout est possible avec la venue de l’intelligence artificielle« , a souligné Abdou Ismael, qui a annoncé à la presse et à l’opinion que l’enquête se poursuivrait pour découvrir la personne qui est derrière les propos considérés comme susceptibles de déstabiliser l’armée nationale. Alors est-ce bien le fruit d’une intelligence artificielle ou pas. Le débat enflamme toujours la toile une semaine après la fuite des audios. Et au rythme où la situation évolue…
Journaliste presse écrite basé aux #Comores. Travaille chez @alwatwancomore
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