Le Groupement intercommunal des agriculteurs du Sud de Mayotte (GIASM) a lancé, le 13 août 2025, un appel pressant aux autorités pour mettre fin aux ventes illégales de fruits et légumes qui se tiennent régulièrement à Magnambani.
Dans un courrier adressé au préfet, aux maires de Chirongui et Bandrélé, ainsi qu’aux services de sécurité et de l’agriculture, les agriculteurs affirment que la majorité des denrées commercialisées sur ce marché parallèle proviendrait de vols commis dans leurs parcelles. Ces produits alimenteraient ensuite des filières clandestines échappant à tout contrôle fiscal et sanitaire.
Pour le GIASM, cette situation représente une double menace : une concurrence déloyale vis-à-vis des producteurs en règle, et un danger pour la santé publique en raison de l’absence de traçabilité.
Déjà fortement impactée par les cyclones Chido et Dikélédi, l’économie agricole du Sud de Mayotte peine à se relever. Les agriculteurs estiment que ces pratiques illégales aggravent leurs difficultés et compromettent la survie de nombreuses exploitations. « L’inaction des autorités met en péril la souveraineté alimentaire de Mayotte », préviennent-ils dans leur courrier.
Le GIASM demande la mise en place rapide de contrôles réguliers et de saisies sur les points de vente illégaux, la neutralisation des réseaux organisés qui alimentent ces marchés, ainsi qu’une surveillance renforcée des parcelles agricoles. L’organisation appelle à une tolérance zéro pour préserver le travail des producteurs et protéger l’économie locale.
Les agriculteurs attendent désormais une réponse concrète des autorités afin de sécuriser leurs récoltes et rétablir des conditions de concurrence équitables.
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