Le 15 juillet 2025, la dictature de Moroni a publié un communiqué sur son opposition à l’accord conclu en faveur de l’environnement côtier et océanique de Mayotte par l’Agence française de Développement (AFD) et la Fondation Aga Khan. Cet Accord porte sur la protection des mangroves, où accostent illégalement les bateaux de fortune déversant des clandestins comoriens par hordes à Mayotte, et de la résilience des écosystèmes côtiers. Ce projet est global et très volontariste, concernant plusieurs aires de l’océan Indien.
Cet Accord a été signé le vendredi 11 juillet 2025, lors d’une visite à Paris de l’Aga Khan V à Paris, et ce, avec beaucoup d’éclat et solennité au Palais de l’Élysée par Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD, et Michel Kocher, Directeur général de la Fondation Aga Khan. C’est dire l’importance de l’Accord.
1.- La dictature de Moroni s’oppose à la protection de l’environnement côtier et marin à Mayotte
La violente réaction de la dictature de Moroni est un acte très grave, parce que contestant la légalité de protéger le milieu naturel à Mayotte. C’est une posture criminelle, au regard de l’urgence qu’il y a à sauvegarder l’environnement dans le monde entier.
Dans un communiqué, l’AFD signale que « ce programme a pour objectif d’accompagner la reconstruction et le développement durable de Mayotte et vise l’amélioration des conditions de vie des populations des littoraux, ainsi que la restauration des écosystèmes côtiers de plusieurs pays riverains de l’océan Indien, dont le Kenya, Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie. Cet ambitieux partenariat de 100 millions d’euros entend conjuguer expertise locale et mécanismes de financement innovants afin de répondre à l’urgence climatique et renforcer la résilience des communautés côtières ».
Est-ce qu’un dirigeant sain de corps et d’esprit s’oppose à un projet de cette importance vitale pour l’humanité entière? Naturellement, non.
2.- Les allégations de la satrapie de Moroni sont une insulte au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qu’elle tente d’instrumentaliser
Par mépris envers la courtoisie diplomatique, la République française et le peuple de Mayotte, qui a choisi au cours de cinq référendums libres et démocratiques (les 22 décembre 1974, 8 février 1976, 11 avril 1976, 31 juillet 2000 et 29 mars 2009), en toute liberté et en parfaite connaissance de cause, de rester dans la souveraineté de la France pour vivre dans la liberté, les Comores osent parler « d’un accord présumé entre Son Altesse l’Aga Khan et le Président de la République française, Monsieur Emmanuel Macron », parlant hargneusement d’un « accord présumé » « visant à faire intervenir certaines structures étrangères dans des actions dites humanitaires ou de développement », qu’elles qualifient illégalement de « territoire comorien toujours occupé illégalement par la France ». Comment ça, « illégalement », alors que ce sont les Mahorais, propriétaires légitimes uniques de Mayotte, qui ont demandé à la France d’être présente sur leur belle île, justement pour la protéger d’un environnement régional répressif, oppressif, belliciste et belliqueux, mortel et destructeur, comprenant les Comores? Le régime politique comorien a perdu une occasion de se taire.
Alors que rien ne lui a été demandé, puisque Mayotte n’est jamais sortie de la République française depuis le 25 avril 1841, que l’île est inscrite dans la Constitution française, le régime politique des Comores pérore et ergote en termes de « Mayotte est une île comorienne. Son statut ne saurait faire l’objet d’aucun engagement bilatéral ou multilatéral sans consultation, ni consentement des autorités comoriennes légitimes ». En quoi les autorités comoriennes actuelles sont-elles « légitimes » après la mascarade électorale de 2016 à trois tours et à « 104% » pour placer au pouvoir Assoumani Azali Boinaheri, éliminé dès le premier tour, et qui allait organiser d’autres simulacres de scrutins présidentiels, en 2019 et 2024?
Et puis, la satrapie de Moroni doit comprendre qu’en droit à l’autodétermination, le Droit international public exige la consultation non pas d’un dictateur sans légitimité des urnes, mais le peuple concerné. Par exemple, dans l’affaire des Chagos, la Cour internationale de Justice (CIJ), « l’organe judiciaire principale des Nations Unies » (article 92 de la Charte de l’ONU), explique joliment que « si l’exercice de l’autodétermination peut se réaliser au travers de l’une des options prévues par la résolution 1541 (XV), il doit être l’expression de la volonté libre et authentique du peuple concerné »: CIJ: Effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965, Avis consultatif du 25 février 2019, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances 2019, La Haye, 2019, p. 134.
Dans l’affaire du Sahara occidental, la CIJ note que « le processus de décolonisation qui doit être accéléré et que l’Assemblée générale envisage dans cette disposition est un processus qui respectera le droit des populations du Sahara occidental de déterminer librement leur statut politique futur par la libre expression de leur volonté. Ce droit n’est modifié ni par la présente requête pour avis consultatif ni par la résolution 3292 (XXIX) qui le réaffirme expressément au contraire »: CIJ: Sahara occidental. Avis consultatif du 16 octobre 1975, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances 1975, La Haye, 1975, p. 36.
« L’expression de la volonté libre et authentique du peuple concerné » vaut également pour Mayotte. Qu’on se le dise! Ce sont les Mahorais qui sont concernés par l’autodétermination de leur île, et ils se sont exprimés librement et démocratiquement sur le sujet à cinq reprises sur le sujet, réaffirmant chaque leur volonté de rester Français.
Alors que les Comores s’ingèrent illégalement dans les affaires nationales françaises dans le département français de Mayotte, toute honte bue, elles crânent, prétendant avec ignominie que « toute tentative de légitimation indirecte de l’occupation française à travers des actions de coopération, quelles qu’en soient les intentions affichées, constitue une violation flagrante du droit international et des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies […] ». Les Comores mentent à leurs propres populations parce que la résolution 3385 (XXX) du 12 novembre 1975 de l’Assemblée générale de l’ONU les faisant admettre à l’ONU est illégale parce que violant la Charte de l’ONU (article 4 §2), les résolutions onusiennes sur la décolonisation et la jurisprudence de la CIJ, notamment son avis consultatif du 3 mars 1950.
On est obligé de rire à la lecture du risible passage du communiqué, passage selon lequel « l’instrumentalisation d’organisations confessionnelles ou d’initiatives prétendument philanthropiques à des fins géopolitiques sur le sol comorien constitue une ingérence inacceptable, et une atteinte directe à la souveraineté, à la cohésion nationale et à l’unité du peuple comorien« . Quel « peuple comorien »? Où a-t-on vu ce « peuple comorien »? Ce « peuple comorien » est constitué de qui, dans un pays tué par le tribalisme villageois et insulaire?
« Le sol comorien »? Quel « sol comorien »? La dictature de Moroni doit apprendre que le voisinage géographique ou contiguïté ne crée, en Droit international public, ni titre de propriété d’une île sur une autre, ni titre de souveraine nationale: « Le titre de la contiguïté, envisagé comme base de la souveraineté territoriale, n’a aucun fondement en droit international », étant noté que « ce principe de la contiguïté n’est pas non plus admissible comme méthode juridique pour le règlement des questions de souveraineté territoriale ; car il manque totalement de précision et conduirait, dans son application, à des résultats arbitraires »: Max Huber: Sentence arbitrale rendue le 4 avril 1928 entre les États-Unis et les Pays-Bas, dans le litige relatif à la souveraineté sur l’île de Palmas (ou Miangas), Cour permanente d’Arbitrage: Affaire de l’île de Palmas (ou Miangas), La Haye, le 8 avril 1928, p. 25.
Pour que la chose soit claire dans les esprits, il conviendrait de préciser que, s’agissant de la contiguïté, « en droit international public, ce seul argument a rarement été considéré comme valable pour donner satisfaction à l’État considéré, bien qu’il continue à être la source de multiples tensions à travers le monde »: Jacques Soppelsa, Michèle Battesti et Jean-Christophe Romer: Lexique de géopolitique, Les Éditions Dalloz, Paris, 1988, p. 75.
D’ailleurs, « les juges et arbitres internationaux se refusent à considérer la contiguïté ou la « continuité » du territoire comme un titre autonome d’appropriation de territoire terrestre. […]. Il existe bien une doctrine diplomatique de la contiguïté, mais elle n’a pas donné naissance à une règle coutumière, comme l’atteste la situation actuelle dans les régions polaires »: Nguyen Quoc Dinh, Patrick Daillier, Mathias Forteau, Alina Miron et Alain Pellet: Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 758.
C’est du Droit international public pur.
Par ailleurs, les initiés savent que par « organisations confessionnelles ou d’initiatives prétendument philanthropiques », la tyrannie de Moroni s’en prend à la Fondation Aga Khan, d’obédience ismaélienne, donc chiite, alors que la dictature de Moroni, sous la dictée du gouvernement du Hedjaz et du Nedjd (l’Arabie Saoudite), a fait inscrire dans le Préambule de sa « non-Constitution de la main coupée et de la mort » du lundi 30 juillet 2018: « Le peuple comorien affirme solennellement sa volonté de:
– Cultiver une identité nationale basée sur un seul peuple, une seule religion (Islam sunnite) et une seule langue;
– Promouvoir des pratiques religieuses et morales de nature à assurer une éducation qui assure la conscience nationale; […].
– Faire du retour de l’Île de Mayotte dans son ensemble naturel une priorité absolue […] ».
C’est très grave.
La dictature de tribalisme villageois et insulaire de Moroni s’enfonce de nouveau dans le ridicule, et ce, en affirmant salement que « le peuple comorien, uni et solidaire, ne se laissera pas diviser par des considérations confessionnelles, géopolitiques ou économiques. Mayotte n’est pas un terrain d’expérimentation, ni un laboratoire d’influence étrangère. C’est une terre comorienne, et elle le restera ». Encore! Où est ce « peuple comorien, uni et solidaire »?
3.- Inadmissible réécriture du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes par la dictature de tribalisme villageois et insulaire de Moroni
C’est quand même grave. La dictature de tribalisme villageois et insulaire de Moroni affirme bassement: « L’Union des Comores appelle la communauté internationale à respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et réaffirme sa volonté inébranlable de poursuivre par les voies diplomatiques, juridiques et politiques la restitution de l’île de Mayotte dans le giron de la République ». Pour rappel, quand Mayotte faisait partie des colonies et du Territoire des Comores du 25 juillet 1912 au 6 juillet 1975, elle ne l’était pas au titre des Comores, mais de celui de la France, depuis le 25 avril 1841. Donc, on ne peut pas « restituer » Mayotte à un prétendu « État » auquel elle n’a jamais appartenu.
Et comme la dictature de Moroni évoque le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans en connaître le sens, il faudrait lui signaler que ce droit est: « a.- Formule qui tend actuellement à être érigé en principe de Droit international et selon laquelle une collectivité humaine, placée d’une manière ou d’une autre dans une situation de dépendance, a le droit de constituer un État indépendant ou de se rattacher à un autre État. b.- Souvent employée comme synonyme d’autodétermination »: Gérard Cornu: Vocabulaire juridique, 14ème édition, Association Henri Capitant, PUF, Quadrige, Paris, 2022, p. 376.
C’est donc le « principe selon lequel un peuple doit avoir le droit de déterminer sa propre forme de gouvernement, indépendamment de toute puissance étrangère. […]. L’autodétermination a pu également être évoquée par des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques pour revendiquer leur indépendance face à un ensemble stato-national perçu comme oppresseur (exemples : cas des formations indépendantistes basques en Espagne ou du Front Polisario en conflit avec le Maroc au sujet du Sahara occidental). Ce type de revendication remet alors en question toute la légitimité de l’État national à exercer son autorité sur l’ensemble du territoire. […]. En effet, les États qui défendent l’intégrité de leur territoire appréhendent généralement l’ensemble de leur population comme un peuple unique. En revanche, les mouvements séparatistes considèrent la minorité qu’ils représentent comme un peuple à part entière. À ce titre, ils estiment revendiquer leur droit à l’autodétermination en toute légitimité »: Olivier Nay, Guy Carcassonne, Françoise Dreyfus, Olivier Duhamel, Josepha Laroche, Wanda Mastor, Johanna Siméant et Yves Surel: Lexique de science politique, 4ème édition 2017, Les Éditions Dalloz, Paris, 2017, p. 34.
Pour toutes ces raisons, le communiqué publié le 15 juillet 2025 par la dictature de Moroni est inutilement hypocrite, illégal, inutile et ridicule. La dictature de Moroni aurait mieux fait de se casser une jambe plutôt que de se livrer à un exercice aussi fielleux et contreproductif. En tout cas, les Mahorais sont sereins, et attendent avec impatience le commencement des actions de protection de leur environnement côtier et marin.