Le premier poste de maître-nageur sauveteur du département a été inauguré le 4 juillet à Sakouli, dans la commune de Bandrélé, à l’initiative de la communauté de communes du Sud. Il prévoit une présence permanente de maîtres-nageurs sauveteurs et des aménagements accessibles aux personnes à mobilité réduite. Malgré cela, la Fédération nationale des métiers de la natation souligne le faible nombre de sauveteurs diplômés à Mayotte, un défi pour l’avenir.
C’est en un peu moins de dix mois que le chantier a été mené à bien. La toute nouvelle station de maître-nageur sauveteur de Sakouli a été officiellement inaugurée ce vendredi 4 juillet, en présence d’Ali Moussa Ben, maire de Bandrélé, et de Daniel Fermon, secrétaire général de la préfecture de Mayotte. La première pierre avait été posée début septembre 2024. Il s’agit du premier poste de ce type dans le département.
Située sur l’une des plages les plus fréquentées de Mayotte, à proximité de Mamoudzou et en face de l’îlot Bandrélé, Sakouli est bien connue pour ses événements populaires : tournois de beach-foot d’entreprise, voulé entre amis ou en famille, tourisme, etc. La plage est aussi tristement marquée par des drames. En 2019 puis en 2020, un homme et une jeune fille ont perdu la vie par noyade. Ces tragédies ont servi de déclic pour les autorités locales.
Assurer une présence humaine
C’est pour y remédier qu’un poste de surveillance avec des maîtres-nageurs sauveteurs a été créé. L’objectif est clair : assurer une présence humaine permanente pendant les périodes de forte affluence afin de prévenir les risques en mer.
Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Ben, reconnaît avoir « séquencé » les étapes administratives pour accélérer la mise en place de cette infrastructure, jugée prioritaire pour la sécurité des usagers. Dans la deuxième phase du projet, ce sont les aménagements des abords qui sont prévus, ainsi qu’une structure familiale et récréative comprenant des tables de pique-nique sous farés, des zones de jeu, etc.
Le coût total de la construction de ce poste s’élève à 960.854 euros, dont 46 % sont financés par l’intercommunalité et 36 % par l’État. Ce poste de maître-nageur sauveteur est également accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Les locaux abritent aussi des sanitaires.
La Fédération nationale des métiers de la natation et du sport (FNMNS), partenaire du projet, souligne les défis à relever : aujourd’hui, seuls trois Mahorais possèdent le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA), diplôme indispensable pour exercer ce métier. Une situation que les autorités souhaitent faire évoluer rapidement.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.