Dans le Grand Nord de Mayotte, un Atlas est créé pour recenser la biodiversité

Ce lundi 26 mai, la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a signé une convention de partenariat avec le Gepomay dans le but de créer un Atlas de la biodiversité intercommunal afin de préserver celle-ci.

« La biodiversité est notre richesse, c’est notre vitrine. Pour la protéger, il faut qu’on la connaisse », explique Fayda Youssouf, directrice du cycle de l’eau auprès de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM). Ce lundi 26 mai, au siège de la CAGNM à Bouyouni (Bandraboua), une convention a été signée entre le groupe d’étude et de protection des oiseaux de Mayotte (Geopamay), représenté par sa présidente Amélie Van Gemert, et la CAGNM, représentée par une de ses vice-présidente, Chakila Ali Mbae. Le but ? Produire un Atlas de la biodiversité.

La convention prévoit l’inclusion des habitants dans cette préservation de l’environnement, notamment les plus jeunes, ainsi que la formation des agents et des élus. Chaque commune pourra se prémunir d’un diagnostic complet, avec un plan d’action élaboré avec les partenaires. Cet atlas prendra la forme d’un rapport et de supports de communication.

Beaucoup d’espèces restent à répertorier

Au sein des communes du Nord de Mayotte, plusieurs espèces sont protégées. Il s’agit donc de répertorier la diversité de la faune et de la flore présentes. Aujourd’hui, le crabier blanc est protégé sur le territoire, ainsi que les tortues, les mangroves, et d’autres espèces botaniques comme le caféier des Humblots. Mais beaucoup d’espèces restent encore à répertorier, comme les orchidées.

Néanmoins, la CAGNM et le Gepomay ne souhaitent pas se placer en tant que « bloqueurs » du développement de Mayotte. En effet, de nombreux projets d’aménagement sont encore nécessaires dans l’ensemble du territoire, en premier lieu celui de piste longue à Bouyouni. Les signataires souhaitent surtout avertir en vue des chantiers à venir, afin de mieux anticiper les projets. « Cela permet d’éviter les retards sur un endroit. L’aménagement pourrait être déplacé à un autre endroit si une espèce protégée est repérée », explique Fayda Youssouf. Cette convention se positionne ainsi comme un futur outil d’aide à la décision, respectueux de la nature et de l’environnement.

Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.

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